Consommation de la chicha à l’université de Parakou : Sujet de thèse de Mahuena Dingboe

<Perception et consommation de la Chicha par les étudiants de l’Université de Parakou au Bénin en 2019>. Tel est le thème du mémoire de thèse défendu par le doctorant Mahuena Dingboe devant un jury de haut niveau dans le cadre de sa soutenance de thèse de doctorat d’état en Médecine à l’Université de Parakou, mardi 10 Décembre 2019.

 

L’objectif général poursuivi par l’impétrant en s’intéressant à ce thème est d’étudier la perception et la consommation de la Chicha chez les étudiants de l’Université de Parakou en 2019.  Plus spécifiquement, il s’est agi de décrire les caractéristiques sociodémographiques des étudiants enquêtés ; décrire la perception des étudiants sur la Chicha ; déterminer la prévalence des consommateurs de la Chicha, leurs motivations et leurs conséquences et d’identifier les facteurs associés à la consommation actuelle de la Chicha.

Mahuena Dingboe a démontré que la Chicha est du tabac aromatisé, dont la toxicité est élevée et constitue un problème majeur de santé publique. Car, pour l’OMS, la Chicha est une <Épidémie mondiale>, parce qu’elle touche environ 100 millions de personnes dans les collèges et universités. La Chicha est plus toxique que la cigarette.

Les motivations de la consommation de la Chicha par les étudiants se résument au plaisir que ça leur procure; l’imitation des amis; l’effet de mode et l’odeur agréable de la Chicha.

Les travaux de recherche ont révélé que 78 % des étudiants enquêtés ne savent pas que la Chicha est une forme de tabac et affiche une méconnaissance notoire de la nocivité et de la toxicité de la Chicha. En terme de statistiques, 95% des étudiants ont entendu parler ou vu la Chicha, 1 étudiant sur 4 a consommé la Chicha une fois dans sa vie et 1 étudiant sur 10 a consommé la Chicha le mois dernier.

Face au danger que représente la consommation de la Chicha pour la jeunesse, des suggestions ont été faites pour contenir le mal. Il s’agit de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la loi anti-tabac votée le 18 décembre 2017, mettre en place un programme d’éducation en santé des jeunes basé sur les méfaits du tabac notamment sur les méfaits de la consommation de la Chicha et un contrôle rigoureux des fréquentations des jeunes par leurs parents. Le thème du mémoire a le mérite de mettre le doigt sur un phénomène qui prend de l’ampleur au nez et sous la barbe des dirigeants et populations sans la moindre riposte à la taille des dégâts qu’il engendre.

Albérique HOUNDJO (Br Borgou-Alibori)

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