Représentation du peuple par les femmes: La 8ème législature n’est pas prête

L’un des arguments majeurs brandis par le régime de la rupture pour procéder à l’élaboration d’un nouveau code électoral et pour faire accepter la révision de la constitution était la représentativité des femmes à l’Assemblée nationale et dans les instances de  prise de décision. Patrice Talon avait fait montre de sa bonne foi et de sa volonté de favoriser la promotion de la femme au Bénin. Une volonté exprimée dans le nouveau Code électoral en son Article 144 qui stipule : « Le nombre de députés à l’Assemblée nationale est de cent neuf (109) dont vingt-quatre sièges exclusivement réservés aux femmes ». Seulement dans la pratique, le parlement 8e législature ne montre pas la même ferveur. Le parlement béninois en a prouvé tout le contraire lorsqu’il s’est agi de désigner des députés pour représenter le pays au parlement de la Cedeao. Le Bénin devrait désigner 5 députés pour représenter le pays audit parlement.  Mais, alors que le protocole additionnel de l’organisation communautaire fait obligation à chaque Parlement de désigner 30% de femmes parmi sa délégation, les députés béninois n’ont pas daigné faire figurer les 2 femmes logiquement recommandées par la loi au sein de la délégation. 30% de 5 donne

approximativement 1,5. Pour montrer leur bonne foi et prouver leur réel attachement à la cause féminine, les députés béninois pouvaient choisir 2 femmes sur les 5 à pourvoir. Mais c’est plutôt à une minoration du nombre de femme à désigner qu’on a assisté. Au lieu de 2, c’est plutôt une seule femme qui figure parmi les représentants béninois. Les allégations de promotion de la femme agitées dans l’opinion pour justifier les réformes n’étaient en réalité qu’un leurre. Le masque est tombé et les béninois savent désormais à quoi s’en tenir.

M.M

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