Mesures préventives contre l’épidémie de Coronavirus: Les assurances du Dnsp

Le monde entier est en alerte quant à l’épidémie du coronavirus qui sévit en Chine. Le Bénin, à l’instar des autres pays, s’est inscrit dans une démarche préventive. Selon les propos du Directeur national de la santé publique (Dnsp), Lamidhi Salami, au cours de son intervention sur la télévision nationale, des dispositions subséquentes ont été prises pour prévenir le mal…

 

« En ce qui concerne les mesures par rapport à l’entrée dans le pays, l’entrée majeure qui a été considérée, c’est l’aéroport parce que l’évaluation qui a été faite a identifié l’aéroport comme étant le point d’entrée sensible. A cet effet, nous avons mis en place des matériels de désinfection. Nous avons donc aujourd’hui des matériels de désinfection au niveau de l’aéroport et toute personne qui entre, doit pouvoir se désinfecter les mains avec de solution hydro-alcoolique. Nous avons mis en place des scanners thermiques. Il y a deux scanners thermiques qui sont positionnés dans le Hall, ce qui fait que si vous entrez et que vous présentez des signes, on peut détecter tout de suite.   Et pour que nous évitions les contacts que nous avons identifiés comme des comportements à risque, nous avons tracé des circuits de passage qui permettent aux personnes qui entrent dans le hall de circuler de façon fluide tout en ayant toujours accès à ce dispositif de détection, mais également de prémunition. Nous avons prévu également et nous le faisons déjà, la distribution de bavettes au personnel qui travaille au niveau de l’aéroport. Actuellement, nous sommes en train de déployer deux caméras thermiques pour que déjà les personnes présentant des fièvres puissent être identifiées à distance et être orientées  pour l’isolement rapide. Voilà ce qui est en train d’être fait. Il y a également des fiches qui sont remplies à bord des avions pour pouvoir identifier les personnes provenant des pays à risque et nous faisons tout cela sans gêner la circulation des personnes », s’est voulu rassurant le Directeur national de la santé publique, Lamidhi Salami. Tout en certifiant qu’aucun cas suspect de malade n’est détecté au Bénin, il a tout de même reconnu que le Bénin reste un pays à risque donc ne peut se considérer comme étant à l’abri du danger. « Avec la mondialisation, les flux et les mouvements internationaux, aucun pays n’est fermé aujourd’hui. Ceci fait que nous avons des entrées et des sorties et donc nous pouvons avoir des personnes provenant des pays qui sont touchés déjà. Ces personnes qui proviennent des pays touchés peuvent être également des personnes à risque et il y a de quoi que notre pays s’identifie comme un pays à risque. D’ailleurs aujourd’hui, l’Oms a reconnu cette maladie comme une urgence de santé publique internationale. Donc, cela appelle de la part de tous les pays, à prendre des mesures importantes pour se préserver par rapport à cette épidémie qui tend à prendre beaucoup d’ampleur », renchérit-il. A l’en croire, les coronavirus sont une famille de virus que l’on rencontre aussi bien chez les hommes que chez les animaux. C’est une famille de virus qui provoquent chez les hommes des manifestations à type de rhume ou des difficultés respiratoires importantes, ce que nous appelons le syndrome respiratoire aigu, précise le Dnsp. Ce sont des virus qui ne sont pas habituellement rencontrés, mais dès que l’homme se trouve en contact avec ce virus, dans les 2 à 14 jours, il peut commencer par présenter des manifestations et cela peut aller jusqu’à des détresses respiratoires et la mort. Si la transmission est essentiellement aérienne à travers les gouttelettes qui sont émises lorsque l’on tousse et à travers le contact avec les personnes infectées, des mesures préventives consistent à se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, ou avec des solutions hydro-alcooliques. « C’est également l’interdiction de tousser, de cracher ou de se moucher sur le sol. On doit donc conseiller ceux qui souffrent de cette maladie de se protéger la bouche et le nez en voulant tousser ou en éternuant avec le creux du coude ou avec un mouchoir. Et quand on utilise le mouchoir ou le torchon, il faut pouvoir le mettre dans la poubelle aussitôt après l’utilisation et se laver les mains. La quatrième mesure que nous recommandons, c’est de porter les masques à usage unique qu’il faut aussi jeter après usage et se laver les mains. Nous recommandons également d’éviter un contact étroit avec toutes les personnes qui souffrent de la fièvre, qui toussent ou éternuent par risque d’être contaminé. Si on est en train de voyager et qu’on présente des signes de fièvre  ou d’éternuement, il faut recourir à celui qui conduit le groupe et lui donner les informations sur les antécédents de santé. En dernier lieu, nous recommandons également d’éviter tout contact avec les animaux sauvages ou les animaux d’élevage et même les surfaces avec lesquels ces animaux ont de contact », recommande Lamidhi Salami.

 

Aziz BADAROU

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