Après sa première session à Abidjan l’an dernier et qui a réuni des Commandants et Directeurs d’académies militaires et de police du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Togo, du Niger et du Sénégal, le Cercle des académies militaires (Camp) et de police de l’Afrique de l’Ouest à travers le Séminaire du Réseau des Commandants d’académies militaires et de police, initié par la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung (Kas) tient sa 2ème édition à Cotonou du 17 au 18 février 2020. Axé sur le thème ‘’La formation des élites militaires et policières en Afrique de l’Ouest : Etat des lieux et défis’’, son ouverture, c’était hier à l’Hôtel Golden Tulip Le Diplomate avec au menu des communications.
Entre autres communications, ‘’La formation des élites militaires et policières comme vectrice de performance des armées’’, ‘’La mutualisation des offres et des enseignements dans les écoles de formation initiale et continue des officiers des Fds. Aux dires de Oswald Padonou, Chargé du Programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique Subsaharienne (Sipodi)-Kas, à la suite des travaux de la 1ère session qui ont permis la mise en place d’un réseau d’échange entre les différents acteurs, plusieurs projets ont été envisagés pour mutualiser les offres et les enseignements proposés. Le présent séminaire, renseigne-t-il, a donc pour objectif, de rassembler à nouveau les responsables des Académies militaires et de police des pays sus-cités élargis à d’autres qui ont manifesté leur intérêt, à l’instar du Mali et de la Guinée, en vue d’échanger sur l’état des lieux et les défis de la formation des élites militaires de police et d’établir un plan d’action de mise en œuvre du ou des projets retenus.
Pour Roland Stein, Directeur Kas-Sipodi, la fondation accompagne ce réseau pour la formation des élites militaires et policières en Afrique de l’Ouest, pour promouvoir le dialogue sur les politiques de sécurité en Afrique Subsaharienne, notamment la formation initiale et continue des officiers; créer un cadre d’échanges de bonnes pratiques et de partage des défis entre les différents centres de formation; concevoir et mettre en œuvre des projets communs en mutualisant les moyens d’intervention et en favorisant la circulation des compétences entre les écoles. Procédant à l’ouverture du séminaire, l’Amiral, Chef d’Etat-major Général des Forces Armées Béninoises (Fab), Patrick Aho, a fait observer que les armées en Afrique, se sont souvent retrouvées dans l’arène politique, position par essence contradictoire avec leur principe de neutralité et leur caractère apolitique. Cette situation suggère, à l’entendre, une réflexion sur la qualité de la formation suivie par les élites intervenant dans le domaine de la défense et de la sécurité. L’initiative de la Kas pour lui, est à louer et à pérenniser. Tant, elle contribuera significativement à l’amélioration de l’éducation civique des forces armées respectives.
C.K