Colloque de l’Eglise Catholique sur les 30 ans de Cfvn: L’enseignement de la Conférence nationale recommandé

Le Mouvement Catholique des cadres et personnalités politiques (Mccpp) et l’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance (Occg) ont organisé samedi 29 février 2020 au palais des Congrès de Cotonou, sous l’égide de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb), un colloque international entrant dans le cadre de la célébration des 30ans de la Conférence des forces vives de la nation (Cfvn). Objectif, faire un état des lieux de cet événement historique de février 1990, évaluer la gestion de ses acquis et se préoccuper des perspectives y relatives.

L’Eglise Catholique se souvient des 30 ans de la Conférence des forces vives de la nation. Pour avoir été un maillon clé de la réussite de cette Conférence historique qui a d’ailleurs permis au Bénin son renouveau démocratique, elle, à travers la Mccpp, l’Occg et la Ceb, a décidé de la commémorer, d’où ce colloque international qui a réunis plus de 300 participants dont témoins, acteurs de premier rang et délégués
ayant participé à cette Conférence de février 1990. Ceci, autour du thème : ‘’La Conférence des forces vives
de la nation : 3O ans après’’. Dans son discours d’ouverture, le Père Nathanaël Yaovi Soédé, Aumônier
national de l’Eglise Catholique, est revenu sur le pourquoi et l’objectif visé, par ce présent colloque. A l’entendre à, c’est en sa qualité de représentant des Evêques du Bénin à la Conférence Nationale tenue en réponse à la crise évoquée plus haut, que Monseigneur Isidore de Souza en fut élu Président. «L’Eglise catholique a ainsi joué un rôle déterminant dans cet évènement dont les résolutions et recommandations ont été traduites dans la Constitution )du 10 décembre 1990 et ont inspiré les institutions nationales mises en place à l’ère du Renouveau démocratique Ces résolutions et recommandations ont été qualifiées d’acquis de la Conférence nationale. Aujourd’hui, après trois décennies de pratique du Renouveau démocratique, au regard de la situation actuelle du pays et compte tenu des réalités nationales, régionales et internationales ainsi que l’évolution des générations, dans quelle mesure les acquis de cette rencontre historique résistent à l’usure du temps ? Plus que jamais, il importe de s’y pencher dans une approche plurielle », a-t-il laissé entendre, avant de décliner les objectifs visés par ce colloque, les résultats attendus et la méthodologie à adopter ; pour répondre selon lui, à cette approche évoquée. Place a été faite à la suite au ballet de communications ayant passé au peigne-fin, les tenants et aboutissants de cette Conférence de février 1990. Lesquelles communications dont celle du Professeur Théodore Holo ayant trait au devoir de mémoire résultant de cette rencontre d’Alédjo. Dans sa présentation, l’ancien président de la Cour Constitutionnelle a insisté sur les causes de la réussite de la Conférence et l’héritage qu’elle a laissé. « Je
parlerai de causes objectives et subjectives. La logique inclusive et la neutralité de l’armée caractérisent
ces causes objectives. Quant à celles subjectives, je parlerai du leadership du Monseigneur de Souza, de l’humilité du président Kérékou, de la présence et la sagesse des anciens présidents de la république », a
évoqué le conférencier, avant d’ajouter certains héritages et acquis laissés par cette Conférence dont : l’exigence de l’Etat de droit et de la démocratie, le multipartisme et la limitation du mandat présidentiel qui permet selon ses propos, l’alternance. Les participants, dans leurs recommandations après plusieurs témoignages vibrants, ont pour la plupart proposé et conseillé que ces acquis continuent d’être préservés, quels que soient les régimes qui se succèdent. L’enseignement de la Conférence dans les programmes éducatifs au Bénin a été aussi le voeu le plus précieux des participants à ce colloque, qui a pris fin par le
discours de clôture du Monseigneur Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou.

Janvier GBEDO (Coll.)

CebCélébrationCfvnCultureMccppNational
Comments (0)
Add Comment