(La violence dénoncée sous toutes ses couleurs)
L’espace culturel pluridisciplinaire ‘’Paserni’’ a accueilli le vernissage d’une série de photographies d’art samedi 07 mars 2020. Au cœur de cette exposition la thématique de la ‘’violence’’ est décryptée par des objectifs d’appareils photo professionnels. Saturnin Adébo, Fiacre Gbèdiga, Tessilim Adjayi, Innocent Kétémèpi et Jessica Malaury Dègbohin, tous des photographes professionnels, ont voulu défendre avec leurs moyens, la cause des personnes opprimées au sein de la société. De la violence conjugale à la violence psychique et corporelle en passant par la violence faite aux femmes, les cinq photographes qui se sont inscrits dans cette série d’exposition, au travers des images blanc et noir, ont écrit des scènes d’horreur. Une simple façon pour eux de permettre au public de lire des âmes qui se meurt à chaque seconde à travers le monde sous l’effet des actes de violence. Pour Jessica Malaury Dègbohin « à travers les déformations et dommages que provoquent les différentes formes de violence que nous connaissons, la personne victime n’arrive pas à s’accepter aussi facilement encore moins son voisinage. Puisqu’elle est régulièrement indexée » mentionne Jessica dans ses explications des images exposées. Une manière de marteler que la violence laisse toujours une trace mémorable comme l’humiliation, la honte, la mort, à sa victime. Ce qui la tue de l’intérieur d’elle. Et c’est là tout le nœud du travail commun que les artistes ont effectué. Selon Jessica, l’équipe a estimé qu’il y a des milliers de personnes comme ça qui ploient sous le poids des abus de toutes sortes et qui sont sans voix. Ainsi, il va falloir quelqu’un tout de même pour exposer au grand jour les séquelles et douleurs que ces personnes traînent toute leur vie durant quelques soit la guérison de leurs maux. « C’est une sensibilisation pour montrer à tout le monde et surtout aux agresseurs que ces crimes ne passent pas aussi facilement. C’est aussi une manière pour nous de focaliser l’attention de tout le monde sur les types de violence et notamment la violence faite aux femmes. La particularité de cette exposition collective est d’avoir plusieurs regards d’artistes sur le thème. Parce qu’il n’y a pas qu’une violence, il y a des violences. Et aussi il n’y a pas que des violences sexuelles, il y a des violences psychiques, émotionnelles etc. Donc ce vernissage est une ouverture pour qu’on voit la multiforme de violence qui existe» fait savoir Jessica pour situer le bien-fondé du vernissage.
TG