Can Handball/Entretien avec le président de la Fédération algérienne: «L’objectif principal était d’être parmi les quatre équipes», dixit Habib Labane

La participation de l’Algérie à la dernière CAN de handball en Tunisie, la préparation des clubs algériens pour les compétitions africaines en avril prochain, la naturalisation tout azimut auquel s’adonnent certains pays et l’objectif de l’Algérie pour le prochain mondial de handball. Tel est le menu de la première partie de l’entretien que nous a accordé, Habib Labane, président de la Fédération algérienne de handball. Lisez-plutôt…

L’équipe nationale hommes était, il y a un mois, du côté de la Tunisie pour la CAN de handball. Quel bilan faites-vous de sa participation?

Comme je le dis, on est satisfait du résultat. L’objectif principal était d’être parmi les quatre équipes en demi-finale. On l’a fait et on a fait même mieux que ça. C’est d’être parmi les trois meilleures équipes qualifiées pour les championnats du monde et pour le tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques. Donc, dans l’ensemble, l’objectif a été atteint.

Etes-vous satisfait du résultat final ?

Après les résultats des deux dernières éditions où on s’est classé cinquième et sixième, cette fois-ci en Tunisie, l’équipe a montré un autre visage. Je pense que les résultats ont suivi et j’espère que ça va continuer comme ça. C’est le début d’un travail qui est en train d’être fait et j’espère que les résultats viendront avec ce travail.

Comment avez-vous trouvé le niveau de la CAN ?

Le niveau de la Can était très appréciable. On a vu des matches très intéressants. Il y avait aussi des équipes qui m’ont personnellement  impressionné. Je parle surtout de l’équipe du Cap Vert qui était vraiment une équipe ayant une très bonne figure pendant cette compétition. Je pense à mon avis que c’est la révélation de cette compétition. Mais dans l’ensemble, et le fait qu’il y ait sept équipes qui se sont qualifiées pour le championnat du monde, je pense que c’était un facteur supplémentaire pour motiver toutes les équipes à jouer de bout en bout cette CAN.

Comment expliquez-vous la période de disette traversée par l’Algérie avant son retour sur la scène continentale ?

Juste après le championnat d’Afrique 2014 qui a eu lieu en Algérie, je pense qu’il y a eu une décadence du handball algérien. Je pense qu’après le championnat d’Afrique de 2014, il y a des choses qui devraient être faites et qui n’ont pas été faites. Entre autres, renouveler l’effectif surtout de l’équipe nationale, augmenter le volume de travail de cette équipe qui avait quand même un volume de travail très intéressant avant cette compétition de 2014. Mais je pense que juste après, les gens ont arrêté de travailler ou bien n’ont pas fait ce qu’il fallait faire. C’est pratiquement la décadence du football algérien pendant cinq à six ans.

 

L’équipe algérienne rate des occasions à des moments clés des matches importants. Est-ce dû à son absence des grandes compétitions pendant un moment ?

Je pense que ça pourrait être ça et ça pourrait être aussi la valeur des adversaires. Je pense que la Tunisie et l’Egypte, les deux qui étaient première et deuxième n’étaient pas des équipes faciles à jouer. Les mêmes erreurs que nous avons faites contre ces équipes ont été faites à mon avis par la Tunisie lors de la finale. Donc, c’est surtout par rapport à la physionomie des matchs qui ont été joués. Dans l’ensemble, l’équipe a montré un visage très appréciable et les matches qui ont été joués, il y a eu des derbys dans cette compétition. Il y a eu le  Maroc, l’Egypte après la Tunisie. Je pense que tous ces derbys, ce sont des matches qui se jouaient de manière très intense et sur certains détails, seules les équipes qui ont fait moins d’erreurs et moins de fautes et qui étaient présentes mentalement pendant ces matches, ce sont elles qui ont gagné.

Que pensez-vous de la naturalisation tout azimut auquel  s’adonnent les pays ?

Pour la naturalisation, s’il s’agit des joueurs qui sont originaires du pays, je pense qu’il n’y a aucun problème. Mais s’il s’agit de joueurs qui n’ont aucune relation avec la nation et qui sont naturalisés juste pour une compétition ou bien pour le côté sportif, je pense que ce sont des choses à éviter. Parce que, ça n’apporte rien au pays, ça n’apporte rien au handball africain. Bien au contraire, ça va éliminer des joueurs qui sont de nationalité africaine et qui ne vont pas participer à des compétitions qui sont les leurs.

Le mondial est dans environ un an. Quel est l’objectif de l’Algérie ?

Le mondial est dans pratiquement 10 mois. La préparation doit se faire de manière correcte. Ça veut dire qu’elle va durer au moins  huit à neuf mois. L’objectif de l’Algérie, c’est de passer les tours préliminaires parce que comme vous le savez, cette fois-ci, le championnat du monde, c’est 32 équipes. Et après le premier tour, il y a des équipes qui vont jouer directement  la Coupe du président. Je pense que c’est ça qu’on va essayer d’éviter. Ça veut dire que nous devons nous qualifier déjà pour le premier tour. Et après, il faut faire en sorte que toutes les rencontres soient jouées de manière correcte si on veut gagner tous les matches. Mais on va procéder match par match pendant cette compétition.

Quels sont les clubs qui vont représenter l’Algérie en compétition africaine des clubs ?

Pour les garçons, ce sont les deux équipes qui ont joué la finale de la Coupe de l’Algérie l’année passée. Normalement, il y aura un troisième club qui est le champion de l’Algérie l’année passée. Pour les filles, c’est la même chose. Ce sont les deux équipes qui ont animé la finale de la Coupe de l’Algérie l’année passée, et qui sont en même temps championne et vice-championne d’Algérie.

 

Transcription : Mariano TOINOU (Stg) / Abdul Fataï SANNI

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