Course de détection de jeunes coureurs à Nikki: «Ça a été un vrai succès pour nous», dixit Romuald Hazoumè

Invité de l’émission sportive «Au cœur du sport» sur le site precisium-sports.fr, Romuald Hazoumè, président de la Fédération béninoise de cyclisme (Fbc) a partagé ses avis sur trois axes du cyclisme béninois. Il s’agit de la course de détection qui a eu lieu dans la ville de Nikki, le tour international cycliste du Bénin et  le sponsoring du sport notamment du cyclisme au Bénin. Dans cette première partie de l’interview, l’accent a été mis sur la course de détection, la mobilisation autour de la course et la suite à donner à cette course de détection. Lisez-plutôt !!!

 

Pourquoi avoir organisé une course de détection ?

Depuis que nous avons pris la direction de la Fbc, nous avons pensé que le cyclisme ne doit pas être seulement l’affaire de Cotonou, de Porto-Novo, de la région du centre Bénin notamment Bohicon et Abomey. Nous, on a pensé qu’il y a de cyclistes partout au Bénin et que le peuple béninois sur tout le territoire où il réside a droit au sport et doit profiter de la vulgarisation  de tous les sports. Donc la Fédération a décidé d’aller dans les communes, de choisir quatre communes par an et d’organiser une course où nous détectons des jeunes qui sont motivés, qui ont envie de faire du vélo et qui savent le faire. Voilà la situation. Aujourd’hui, nous avons fait Glazoué, Djougou et Banikouara. On a également fait Lokossa et récemment, le 07 mars dernier, nous étions à Nikki. C’était très bien. C’était une belle fête à Nikki. Il y a eu du monde qui est sorti et on a recensé les meilleurs. Il y a déjà un club qui est créé à Nikki, spécialement de filles d’après ce que nous avons  appris. Nous allons aider ce club à mettre quelques jeunes garçons dans cette équipe pour voir ce que ça va donner.

Sur le déroulé de cette course, il y a eu de l’engouement, même de la part du Maire qui a été un acteur majeur dans la mobilisation des élèves qui ont participé à cette course…

Quand vous arrivez dans une ville, il y a un travail préalablement qui devrait être fait. La personne qui était en charge de ça, malgré les moyens, n’a pas fait ce qu’il fallait faire à cause de la compétence. Une autre équipe a été envoyée pour faire ce boulot à la dernière minute. On a vu l’accueil du Maire. On a vu l’accueil de toute l’équipe. Ils ont écrit une lettre qui a été envoyée dans toutes les écoles de Nikki, dans tous les collèges d’enseignement de Nikki et puis, ils ont fait un tour, une parade qui a été faite dans toutes les écoles avec l’Association des trois directeurs de ces CEG là,  qui ont vraiment sensibilisé tous les élèves. Ils n’ont ménagé aucun effort  pour que nous ayons une réussite de la course de détection à Nikki. Ça, c’est formidable, c’est incroyable, ils se sont vraiment impliqués.

On parle de la participation d’une centaine d’élèves. 80Km chez les garçons et 30km chez les filles. Peut-on dire qu’il y a de la pépite à Nikki ?

Ce qui a été fait à Nikki est juste une forme de sensibilisation, une forme de premier pas pour donner goût aux gens. Il y a eu 58  cyclistes qui ont fait le déplacement de Cotonou, Porto-Novo, Allada, Bohicon, Parakou, Djougou pour aller à Nikki. 58 coureurs pour faire une démonstration. Donc, le but n’est pas seulement de voir la petitesse de la distance qui est parcourue. C’est de dire aux gens que nous avons des professionnels qui courent toute l’année. Vous, vous êtes des amateurs. Si vous voulez devenir comme nous, il faut commencer par-là. Voilà ce qui s’est passé. En regardant, ça a été un vrai succès pour nous, parce qu’on a été obligé de limiter le nombre pour que la course ne dure pas beaucoup plus longtemps, de limiter le nombre d’inscrits sinon, on pouvait aller à plus d’une centaine. Si le boulot avait été fait auparavant, nous aurions eu les  deux cents inscrits comme aujourd’hui.

C’est quoi la suite à donner à cette course de détection ?

Vous allez voir dans l’équipe nationale aujourd’hui qu’après la course de détection, il y a eu un coureur de Tori-Bossito qu’on a découvert et qui est entré directement dans l’équipe nationale avec deux autres. Je veux parler de Romuald Sodji…

Sont-ils déjà si performants pour prétendre être membre de l’équipe nationale ?

Ce que vous devez avoir, c’est du talent. Le sport, c’est le talent d’abord. Quand vous avez du talent, après on vous forme et on vous donne les B-A-BA. Donc, il est dans l’équipe nationale et je peux vous rassurer qu’il a contribué à ce que le Bénin quitte la place de « nulle » qu’on avait à la 15e place de l’instance cycliste africain. Il n’y a pas de secret dans le sport. C’est la jeunesse, la fraîcheur.

Dans vos prospections, il y a des gens des villes ou religions qui sont destinés à la pratique du vélo ?

Si les gens n’ont pas le choix et c’est le seul sport qu’ils ont et qu’ils commencent par le faire très jeunes, forcément qu’il y aura des surdoués qui sortiront comme au Burkina. Mais ça ne veut pas dire qu’ils sont les meilleurs au monde. Ils sont peut-être bons en Afrique de l’Ouest mais ils ne sont pas les meilleurs au monde. Si vous allez en Erythrée, c’est le sport qu’ils ont. Et ils sont parmi les meilleurs en Afrique et c’est la deuxième équipe classée Uci sur les 54. Nous, on vient à la 15e place.

Transcription : Mariano TOINOU / Abdul Fataï SANNI

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