(La Bourse du travail suspend toute activité à risques)
Les six centrales et confédérations syndicales du Bénin à savoir la Cgtb, la Csa, la Cosi, l’Unstb, la Csub et la Cspib ont animé hier, lundi 23 mars 2020 à la Bourse de travail de Cotonou, un point de presse conjoint. Objectif, demander, contre un éventuel réaménagement du calendrier scolaire, au gouvernement de mettre en congés anticipés les écoliers et élèves. Ceci, face à l’incapacité des écoles d’observer les mesures d’hygiène et de sécurité, recommandées dans la lutte contre la propagation du coronavirus au Bénin.
Les six centrales et confédérations syndicales du Bénin donnent de la voix. Préoccupés par la propension que prend la propagation du coronavirus dans d’autres pays, ces responsables syndicales ont décidé de sortir de leur mutisme. A travers une déclaration commune lue par le Secrétaire général de l’Unstb au nom de ses pairs tous présents à l’occasion, ces syndicats félicite d’abord le gouvernement pour sa ‘’promptitude’’, dans la prise des mesures devant lutter contre la propagation de cette pandémie. Ensuite, ils demandent toujours à travers la déclaration, à l’exécutif d’aller plus loin en procédant à la mise en congés anticipés des apprenants. Car selon eux, vu l’importance de la mesure relative à la distance de sécurité d’un mètre entre personnes ; vu l’importance de celle interdisant les rassemblements pouvant réunir une cinquantaine de personnes ; vu la mise en application de ces deux (02) mesures au niveau de certaines institutions et structures publiques comme la Cour Constitutionnelle, l’Université d’Aborney-Calavi, les palais de justice ; vu la non disponibilité des dispositifs de lavage des mains dans la plupart des écoles, Lycées, Collèges et Universités du Bénin et vu qu’aucune disposition n’est visible au niveau de nos marchés pour la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement; les écoles se retrouvent dans l’incapacité de satisfaire à ces mesures. « Par ailleurs, les Centrales et Confédérations Syndicales signataires prennent l’engagement de consentir les sacrifices nécessaires qu’induirait le réaménagement du calendrier scolaire », martèle la déclaration. Enfin, tout en se montrant disponibles dans cette lutte, ces conférenciers demandent aux parents, à la population et aux autres couches d’accompagner les autorités béninoises dans ce sens. D’ores et déjà, elles suspendent jusqu’à nouvel ordre, toutes les activités jugées à risques, au niveau de la Bourse du travail.
J.G