Covis-19/Cordon sécuritaire dans l’Ouémé: Interdiction stricte de passage sans dérogation

Sur les 10 communes à subir l’isolement selon la décision du gouvernement, cinq relèvent de la tutelle du département de l’Ouémé. La mise en place du  cordon sécuritaire et sanitaire autour de ces communes a été effective depuis le 30 mars 2020 à zéro heure.  Les opérations se sont déroulées pour le compte de cette première journée sans incident. L’interdiction de passage systématique sans dérogation à toute personne annoncée par le préfet du département de l’Ouémé Joachim Akpithy, a été respectée.

Au nombre de ces communes on peut citer Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété, Adjarra et les Aguégué.

Les barrières ont été installées au niveau de toutes les frontières entre ces communes et celles hors du cordon sécuritaire. Aucun  incident majeur n’a été enregistré.  » Je tiens à vous rappeler d’abord que les communes qui sont dans le corridor sanitaire dans le département de l’Ouémé sont à nos jours à 5. Il s’agit de Sèmè-Kpodji, Porto-Novo, Adjarra, Akpro-Missérété et maintenant Aguégués. Aguégués pour la simple raison que c’est une commune semi lacustre. Or l’embarcadère est à Porto-Novo. Porto-Novo étant isolée si les gens doivent se rendre à Aguégués, ils ne peuvent pas le faire et également par rapport à leur commerce, il y a le marché de Djassin, le marché d’Ahouangbo, le grand Marché…etc. De l’autre côté, ils commercent avec Sô-Ava. C’est pourquoi Sô-Ava dans l’Atlantique est ajoutée. De nos jours, si nous devons dire, le corridor sanitaire concerne 5 communes rigoureusement », a expliqué le préfet du département de l’Ouémé Joachim Akpithy.  Il a aussi fait savoir que les dispositions qui ont été prises depuis plusieurs jours à travers des séances de sensibilisation sont mises en application. Les différents points de barrage ont été maintenus de façon rigoureuse par les éléments de la police républicaine et les éléments des forces de défense. La descente au niveau de  ces points a permis de constater qu’ils sont gardés avec la dernière rigueur. C’est la situation au niveau des frontières Missérété-Dangbo, Missérété-Sakété, Missérété-Avrankou à la limite d’Atchoukpa et Adjarra-Avrankou.

Avrankou risque de rentrer dans le cordon sécuritaire

  » Nous avons eu un peu de problème  à la frontière Adjarra- Avrankou dans la mesure où en réalité, ce « check-point » doit être disposé dans la descente en allant vers l’ancienne huilerie d’Avrankou. Donc la police républicaine avait tenté d’y mettre  mais l’argument des populations d’Avrankou était que, étant entendu qu’ils ne sont pas concernés par le corridor sanitaire, ils ne pourront venir à Avrankou et empêcher une partie de la population de circuler. Nous avons vu que cet argumentaire était fondé. On est alors venu à la limite de Ouanho. Mais nous avons vu que par la suite que ce poste ne sera pas opérationnel. Nous avons réfléchi avec les éléments de la Police républicaine et nous avons proposé deux solutions. La première solution, soit Avrankou étant coincée entre Adjarra, Porto-Novo et Missérété et que les populations d’Avrankou doivent vaquer à leurs occupations quotidiennes, nous nous sommes dits qu’il serait souhaitable, comme ce qui est fait à Aguégués et Sô-Ava, qu’on puisse inclure Avrankou dans le cordon sanitaire. L’autre chose si ce n’est pas faisable, qu’on puisse alors inclure l’arrondissement d’Atchoukpa qui relève d’Avrankou dans le cordon sanitaire. Alors ça nous permettra de mieux positionner le checkpoint là pour éviter l’entrée et la sortie de ceux-là qui ne sont pas concernés par le cordon sanitaire » a ajouté le préfet Joachim Akpithy .

Pour ce qui est des problèmes enregistrés, ce dernier  a expliqué que dans la journée,  il y a eu des problèmes de dérogation. « Et je dois vous dire par rapport à cette dérogation, c’est vrai je l’ai bien dit déjà que connaissant bien ma population, et connaissant la période, je ne voudrais pas laisser la porte ouverte à une pagaille que je ne pourrai pas maîtriser par la suite.  C’est pourquoi j’ai avancé tout de suite là que dans le département de l’Ouémé, je ne vais pas délivrer de dérogation. Mais le temps va me donner raison parce que ce que j’ai géré dans cette journée par rapport aux demandes, c’est trop. Même des agents des communes ne sont pas sur leur territoire malgré les sensibilisations faites par le ministre de la santé,  le ministre de l’intérieur, le conseiller technique à la sécurité du ministre de l’intérieur, nous-mêmes tout ce qu’on a fait en goun, yoruba, pour annoncer la chose, je me demande pourquoi les gens peuvent être têtus jusqu’à ce point. Non et non! Ce sont des décisions gouvernementales et il faut les respecter. Il n’y a pas de raison de ne pas respecter ces mesures prises par le Gouvernement et ensuite les éclairages donnés par le ministre de l’intérieur et renforcés par le ministre de la santé à travers la mise en place d’un cordon sanitaire pour certaines communes qui sont considérées comme des communes à risque.

Je voudrais profiter de cette occasion pour demander aux populations de se calmer. Elles n’ont qu’à rester calmes. C’est pour leur bien que les mesures ont été prises. C’est pour éviter la propagation inutile de cette pandémie de Coronavirus. Et comme nous l’avons répété, ils doivent se protéger et protéger leurs familles et sensibiliser nos enfants à la maison à travers des mesures élémentaires  d’hygiène que nous connaissons tous à savoir se laver régulièrement les mains avant de manger avec du savon liquide, laver également les mains après les toilettes, et dans les foyers où il y a beaucoup de visiteurs, il faut mettre des lave-mains au portail et de ne pas s’embrasser pour un temps », a-t-il conclu.

 

Kola PAQUI

10 communesinterdiction de passageNationalpréfet du départementSociétésubir l'isolement
Comments (0)
Add Comment