Non-participation de Moele Bénin aux communales: Ayadji, victime de sa ‘‘naïveté’’ ?

Le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) a encore tapé poteau. Visiblement, entre ce parti et les échéances électorales, c’est la poisse. En effet, hier lundi 30 mars 2020, au nombre des partis définitivement retenus par la Commission électorale nationale autonome (Cena) pour participer aux communales et municipales de mai prochain, Moele-Bénin ne figure pas. Pour Emmanuel Tiando et Cie, les partis concernés par le rejet, dont Moele-Bénin, n’ont pas pu satisfaire à certaines observations après réception du récépissé provisoire et avis. De façon générale, il leur est reproché un manque de pièces dans plusieurs dossiers de candidature, absence de dossiers pour certains candidats. Qu’il vous souvienne aussi la mésaventure de Moele-Bénin lors des législatives passées où, le parti de Jacques Ayadji n’a pas reçu l’onction de l’institution électorale. Son dossier ayant été également tacheté d’irrégularités. Et de deux donc pour Moele-Bénin dont la situation ne laisse pas indifférents des observateurs.

Va-t-il finalement se fondre dans l’Up ?

L’idée avait été agitée lors du 1er congrès de Moele-Bénin à Abomey en novembre 2019. Votre quotidien dans sa parution d’après congrès notamment dans l’article « Vie des partis politiques : Moele-Bénin dans le viseur de l’Up » avait eu à l’écrire en son temps que ce n’est pas anodin, au regard de l’auteur de la déclaration, en l’occurrence le Conseiller politique du Chef de l’Etat. En effet, à l’occasion, le représentant de l’Union progressiste (Up), Lazare Sèhouéto, a invité le parti à se fondre dans l’Up. « L’Union progressiste et le Moele-Bénin viennent de la même école. Je suis venu vous dire qu’il faut envisager dans les mois et années à venir une fusion », avait-il déclaré. Aussi, quand on tient compte de l’appétence du Chef de l’Etat qui a toujours voulu que tous les partis qui le soutiennent se regroupent en au plus deux blocs, l’Up et le Br, le message de Lazare Sèhouéto, poursuit le journal, pourrait parvenir de ‘‘là-haut’’. Vu sous cet angle, analyse le média, « il vaudrait mieux pour Jacques Ayadji et les siens de cerner tous les contours d’une telle invite. Au lieu de ne voir que la personne de Lazare Sèhouéto, Moele-Bénin doit disséquer le message dans le contexte actuel. Car, à force de jouer sur les détails pour faire la sourde oreille, les conséquences peuvent être dramatiques pour ce jeune parti ». Mais, en son temps, le Président de Moele-Bénin était monté au créneau. Selon ses propos rapportés par Bénin Web Tv, aucun projet de fusion de Moele-Bénin avec un autre parti n’est envisagé. Il n’est d’ailleurs pas pour lui question que le parti disparaisse au profit d’un autre. Le contraire ne serait qu’illusion. Dans la foulée, le Directeur général des infrastructures, s’était même rendu chez le Chef de l’Etat avec une déléguation du parti. Il semblait être trop sûr du soutien de celui-ci. Avec ce deuxième ‘‘échec’’, si les choses en restaient là, ne pourrait-on pas dire que le président Ayadji a été victime de sa «naïveté» ou de son excès de confiance parce que peut être dans les bonnes grâces? Pour combien de temps, le parti Moele-Bénin restera encore indépendant au sein de la Mouvance présidentielle?  Et pour quels enjeux encore?

M.M

CénaCommission électoraleMoelle- BéninNationalPolitiqueUP
Comments (0)
Add Comment