Respect des mesures préventives au Covid19: Des impacts sur le quotidien des citoyens du Zou

La lutte contre la propagation du Coronavirus a induit la prise de certaines mesures draconiennes en vue de sauver la vie des citoyens. Le respect de ces mesures a bouleversé les habitudes des populations des départements du Zou et des Collines. Les impacts économiques  sur leur quotidien ne sont plus à démontrer. Les bars, les buvettes et autres  débits de boissons tournent au ralenti. Dans le but de mieux contrôler la situation, ces lieux recevant du public aux heures de pointe (21heures) sont fermés. Ce qui crée un manque à gagner aussi bien aux serveuses qu’aux promoteurs qui se plaignent des charges à payer alors que les ressources s’amenuisent.

 

« Fermer le bar à 21heures, est une véritable perte pour nous », s’indigne Blaise Koutchika, un promoteur de buvette à Abomey.  « 21heures, c’est une heure de pointe pour les bars. C’est un manque à gagner pour nous les opérateurs économiques. Mais comment est-ce que nous pouvons alors supporter les charges ? L’impôt est là on doit payer », se désole un autre responsable de bar-restaurant à Bohicon. Pendant que ceux-là grincent les dents, d’autres, sans ronchonnement, se conforment à la décision des autorités dont l’ultime but est de protéger l’être humain.  « Nous,  on est prêt pour rentrer parce que la loi c’est la loi. Ce qui vient de l’autorité, ne peut pas être contesté», a laissé entendre Sabine Houndégla, une serveuse de buvette. Du côté des hôtels de la place, c’est la morosité totale. «Depuis le 27 mars, nous n’avons plus enregistré un seul client », confirme Rodrigue Fanou, le maître d’un hôtel à Bohicon. « Si la situation perdure, nous sommes obligés de mettre 1/3 du personnel en chômage technique parce que nous traînons un effectif de 33 personnes qui doivent être payés à la fin du mois alors que nous ne faisons plus de recettes. A cela s’ajoute les impôts, les  frais d’électricité et d’eau. Nous sommes vraiment asphyxiés», constate Amélie Dako, comptable d’un hôtel. Sur les gares routières,  les activités sont en berne.  Chauffeurs et racoleurs sont désœuvrés.  A  cause         du cordon sanitaire, ils ne voyagent plus puisque Cotonou est interdit d’accès jusqu’au 13 prochain. Ceux qui font l’axe Bohicon-Dassa, bien qu’étant autorisés se plaignent également parce que, non seulement le tarif est exorbitant mais les clients se font rares. Dans le rang des travailleurs, les lamentations ne manquent pas. Sur le marché, ils constatent que les prix des produits de première nécessité ont grimpé. Une surenchère due au Covid-19. Les fidèles chrétiens et musulmans n’ont plus droit aux séances de  prières collectives. Le délai de fermeture des chapelles, des églises et des mosquées est encore prorogé de deux semaines. Les ouvriers, les tacherons, les artisans, les particuliers souffrent également le martyr et appellent le Gouvernement à prendre des mesures pour les soulager.

 

Fernand Kinmahou     

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