Jour 1 du port obligatoire du Port de masque: Ça tarde à prendre à Porto-Novo

À compter du mercredi 8 avril 2020, le port du masque est rendu obligatoire dans la zone du cordon sanitaire. À Porto-Novo, la nouvelle habitude tarde à gagner les populations qui doivent attendre être interpelées par les éléments de la Police Républicaine avant de rentrer dans les rangs.

 

Après analyse des dernières tendances et dans le but de limiter au mieux l’évolution de la pandémie, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire dans les douze communes du cordon sanitaire que sont Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Tori-Bossito, Zè, So-Ava, Aguégués, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra et pour compter du mercredi 8 avril 2020 à 00h, le port du masque de protection en tous lieux dans l’administration publique comme privée, dans les réunions, les rencontres dans les marchés, les magasins, les boutiques etc. quel que soit le nombre de personnes présentes. Dans les autres régions du pays en dehors du cordon sanitaire, il est vivement recommandé d’avoir également recours aux masques. Cette mesure préventive reste fortement conseillée sur tout le territoire national même dans les lieux privés, dès lors que l’on est en compagnie de quelqu’un d’autre. Malheureusement à Porto-Novo, la présence des éléments de la Police  républicaine dans les rues n’a pas empêché certains individus de circuler sans masque. Ainsi, les éléments de la police républicaine sont obligés d’interpeler ces derniers. Qu’ils soient piétons ou en véhicules ou encore sur moto sans masque, ils sont systématiquement interpelés. Il leur est demandé d’aller acheter le masque avant de continuer leur course. Certains sont réticents  encore par manque d’information, d’autres expliquent que c’est par manque de moyens tandis que d’autres disent carrément qu’ils n’arrivent pas à le mettre bien conscients du risque qu’ils courent. Il faut les voir enlever ces masques  aussitôt après avoir dépassé les éléments de la police républicaine. Il est impérieux que l’accent soit mis encore sur la sensibilisation afin que cette habitude gagne les populations.

 Cotonou presque au pas

 Ce mercredi, les usagers de la route ont changé de look. A leur habillement traditionnel, se sont ajoutés des cache-nez.

Rouge, bleu, vert, noir, blanc, kaki, etc. Des masques, chaque individu y est allé de son goût. A pied ou à moto, dans les rues, sur la route, les cache-nez étaient perceptibles sur le visage. Le nez et la bouche soigneusement couverts.

A Mènontin, le port de masque obligatoire imposé par le gouvernement en ces temps de Coronavirus a été, à tout le moins, effectif. De Ménontin à Bar-tito, la mesure semble avoir épousé la population. Que ce soit la bonne dame devant sa marchandise, piétons, conducteurs, tous s’y sont conformés. De rares usagers font l’exception à la règle. Les populations de la ville de Cotonou ont donc surpris par leur promptitude à respecter la décision de port de masques. La police n’a même pas eu besoin de recourir à la force. Partout en circulations, rares sont les personnes qui étaient sans masques. Automobilistes et cyclistes se sont conformés à la décision. Il y a avait des masques de toute sorte. Mais la tendance, ce sont les masques faits en tissu. Ils sont les plus dominants. Cela peut s’expliquer par le coût des masques en pharmacie, étant donné que les masques subventionnés ne sont pas disponibles partout. Moins chers, 100 à 200FCFA, ces masques en plus réutilisables, mais pas très appropriés, font pour le moment la joie des populations. Quoi de normal que les vendeurs à la sauvette se remarquent un peu partout dans les feux tricolores ? Cela n’a pas empêché certains de sortir des masques très anciens. En somme, de Cococodji à Dantokpa, le port de masque a été respecté, en tout cas pour ce qui est de la forme.

 Un bon marché pour les couturiers

 Du « masque » il y en a de toute sorte. Les couturiers sont venus à la rescousse des pharmacies qui n’arrivaient plus à couvrir la demande. Dans les coins de toutes les rues à Porto-Novo, on peut voir des vendeurs de masques confectionnés par les couturiers. Ils sont vendus à 100f et sont faits avec tous les genres de tissus. Ce qui ne reste sans incident sur la respiration.

Kola PAQUI

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