Malgré la pandémie liée au coronavirus qui fait des hécatombes dans plusieurs pays du monde et qui a étendu déjà ses tentacules au Bénin, le gouvernement en accord avec les Présidents d’institutions a maintenu les élections communales et municipales, pour le 17 mai 2020. Seulement, nonobstant le contraste et l’ambivalence qui caractérisent cette décision prise hier, jeudi 9 avril 2020, elle ne devrait point étonner. Et pour cause, le chef de l’Etat, lors de sa 1ère sortie sur le coronavirus, avait déjà donné une idée. Le président était alors beaucoup plus préoccupé par l’après Covid-19. Pour Patrice Talon, les décisions à prendre par son gouvernement, dans le cadre de la prévention de la pandémie, doivent tenir compte de la survie du Bénin après le mal. Soutenant que le Bénin n’a pas les moyens d’aller au confinement, ni même de prendre des mesures plus radicales, comme c’est le cas ailleurs, Patrice Talon avait préparé la conscience populaire à une certaine continuité du service, malgré la menace. La pandémie n’est pas irréversible, a rappelé le ministre Alain Orounla, tentant de justifier la décision. Dès lors, cela ne devrait surprendre personne que les présidents d’Institutions s’inscrivent, à leur tour, dans cette logique.
Janvier GBEDO