Le Chef de l’Etat ne fléchit toujours pas sur certains points. En réunissant les Présidents d’Institutions du pays par visioconférence, Patrice Talon a décidé que les élections communales et municipales soient maintenues à la date prévue, c’est-à-dire le 17 mai prochain. Ceci, alors que Bénin vit, depuis peu, une sérieuse crise sanitaire liée au coronavirus. Pour 1 décès et 26 cas confirmés, les populations béninoises ont dès lors été contraintes à respecter plusieurs mesures de sécurité et d’hygiène, qui empêchent même des regroupements. C’est donc dans ces conditions de psychose généralisée et de sauve-qui-peut, que ces Présidents d’Institutions ont à coup-sûr donné leur quitus au Chef de l’Etat, pour la tenue à bonne date de ces élections. Même si cette décision semble étonner plus d’un, elle ne doit à l’aune de certains faits récents, aussi surprendre que ça. Puisque, ce sont les mêmes Présidents d’Institutions et les mêmes têtes qui en mars 2019, malgré le spectre de violences qui planait sur les législatives exclusives, ont encouragé le Chef de l’Etat à foncer dans l’organisation de ces joutes électorales. La conséquence qu’a ainsi engendrée ce forcing en son temps, n’est plus à démontrer. En posant le même acte pour ces communales et municipales, les Présidents des Institutions béninoises ont prouvé qu’il n’y a pas de un sans deux.
Janvier GBEDO