Création de l’Anapes dans le secteur éducatif: Une option à risques, selon Anselme Amoussou

En sa séance du Conseil des ministres de ce mercredi 15 avril 2020, le gouvernement a approuvé la création de l’Agence nationale pour les prestations aux établissements scolaires publics (Anapes). Une agence qui se chargera de coordonner la sélection, la mise à disposition et la gestion d’une partie du personnel enseignant non agent de l’Etat par des agences de placement. «Dans le public, en dehors des enseignants agents de l’Etat, le recours aux enseignants vacataires et communautaires n’a pas souvent été fait avec la rigueur requise, ce qui explique en partie les contre-performances enregistrées», souligne le gouvernement à travers ce Conseil des ministres. Mais le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, se montre moins optimiste. Dans son intervention sur une radio locale, le syndicaliste et enseignant estime qu’il s’agit d’une option à risques. « C’est une disposition qui n’était pas prévue dans le code du travail mais elle est prévue dans la nouvelle loi sur l’embauche et le Gouvernement est en train de mettre en application ces dispositions contenues dans la loi », a reconnu Anselme Amoussou. Selon lui, face à des problèmes d’ordre professionnel, les enseignants pourraient se retrouver sans interlocuteur. « Ces agences vont les traiter de quelle manière dans un contexte où nous n’avons pas assez d’inspecteurs de travail pour veiller à l’application de la loi ?… Prendre une telle option pour le système éducatif peut être porteur de risques pour les résultats que l’on veut atteindre étant donné que nous ne connaissons pas le cahier de charges de ces agences qui vont travailler », s’est-il inquiété.

A.B

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