Showbiz béninois: De l’agonie au K.-O. total ?

Si vivre du Showbiz au Benin était déjà un casse-tête, à l’heure du Covid- 19 c’est devenu irrationnel. Ni concert, ni show case, encore moins des journées culturelles… les acteurs du milieu sont à l’agonie. Les ventes physiques, les ventes digitales, les droits d’auteurs étant quasi inexistants à l’échelle nationale.

  La pandémie asphyxie sérieusement  un secteur culturel déjà à l’agonie après deux mois de crise. Si le nouveau directeur du Bubedra poursuit ses réformes pour rendre les droits d’auteurs conséquents, la disparition de distributeurs tels Top Showbiz a rendu les artistes dépendants uniquement des revenus des concerts. Le Streaming est quasi inexistant, le paiement ringtones avec les réseaux GSM restent hyper flou : un KO dans l’air.

500 millions de FCFA aux artistes béninois comme en Côte d’Ivoire : n’y songez pas ! La crise sanitaire mondiale vient jeter un gros doute sur la tenue des grandes festivités du 1er Août. L’annulation de cet évènement majeur attendu par tous les acteurs du milieu, compte tenu de son budget faramineux, va sûrement sonner le glas pour beaucoup d’acteurs du showbiz.

          Si les ambassadeurs de marque ont le souffle à moitié coupé, nul doute qu’ils prient tous les saints pour un retour à la normale immédiate. La période des vacances reste la haute saison et la voilà qui s’approche dangereusement. Les retombées de ce passage à vide seront catastrophiques pour un showbiz déjà dans le coma.

 Des artistes béninois qui s’en sortent, on retrouve ceux qui ont eu une base solide à l’international et sont mieux organisés avec un vrai label. En temps de crise, l’importance du staff dans la carrière d’un artiste se ressent aisément

Tenez comment en 2020, un artiste peut compter uniquement sur des concerts comme revenu ? Que font les artistes de leur image ? Combien ont leurs œuvres sur les plates-formes légales de streaming ? Combien sont inscrits à la SACEM pour leur droit d’auteur et droits voisins ? Combien ont des chaines YouTube monétisées ? Autant de questions sans réponses.

    Le monde est devenu digital et l’enjeu musical mondial actuel est sans aucun doute le Streaming. Si des labels comme Blue Diamond devenu distributeur sous Believe France (1er dans le domaine en Europe)  ont l’agrément, très peu d’artistes proposent encore leur catalogue. Les brasseries, GSM, assurances, banques sont autant de grosses firmes qui utilisent à coup de millions l’image des artistes pour leur campagne promotionnelle annuelle. Ce volet bien prisé des grands labels de production pour ajouter une grosse plus-value financière   demeure tres peu exploités par nos artistes qui manquent cruellement d’esprit Marchandising.

La stratégie, le plan de carrière restent utopiques. On ne chante pas pour se faire plaisir. On chante pour en vivre. La musique est une industrie et vue comme telle, il faut s’entourer de professionnels, pas des amateurs pour naviguer à vue. La SACEM,, je parie, peut compter du bout des doigts le nombre d’artistes béninois et ayants droits qui ont leur carte de membre.

     Entourez-vous de professionnels, de labels reconnus pour avoir une vraie stratégie, un vrai plan de carrière pour vivre aisément même en temps de crise.

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