Les Béninois sont allés aux urnes hier, dimanche 17 mai 2020, pour élire les conseillers communaux et municipaux. Un scrutin qui s’est déroulé sous la hantise de la maladie à coronavirus qui défie le monde entier. Si dans l’ensemble le vote s’est bien passé, les gestes barrières de riposte contre la pandémie sont pour leur part sacrifiés.
Difficile pour les populations de mettre en application les gestes barrières tant brandis par le gouvernement pour justifier et faire accepter la tenue des élections communales et municipales d’hier dimanche 17 mai. En dépit de la présence du matériel de protection contre le coronavirus dans la plupart des postes de vote parcourus dans l’arrondissement central d’Abomey-Calavi, commune éponyme, les électeurs ont du mal à s’exécuter. Si les agents des postes de vote ont réussi à faire utiliser le gel hydro alcoolique, ils n’ont pu contrôler le port de masques par les populations hors de l’opération. Le réflexe du port de masques a disparu des habitudes de la plupart des électeurs. Seuls les plus conscients parmi eux les ont arborés jusqu’au bout. Au niveau de l’observance de la distanciation physique, c’est le comble. Les rappels à l’ordre des forces de sécurité publique et des agents de postes de vote n’ont pu empêcher les attroupements de populations indifférentes. Ce qui laisse craindre la résurgence de la pandémie.
Déroulement du vote
À Abomey-Calavi, le vote s’est dans l’ensemble bien déroulé. Les bureaux de vote ont pour la plupart ouvert à 7 heures. Ce qui a permis leur fermeture à 16 heures pour l’ensemble, selon les prescriptions du code électoral. « Nous n’avons pas eu de difficultés majeures, le matériel était au point », a confié Hounkponou Jean-Louis, président du poste de vote numéro 1, bureau de vote du Collège la Référence, arrondissement d’Akassato. Quant à Guy Robert Idossou, représentant de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) dans ledit poste, il n’a fait le contact d’aucune irrégularité. Certains électeurs dont les bureaux de vote ont été déplacés, ont cependant erré toute la journée à la recherche de leur poste de vote et n’ont pour ce faire, pu accomplir leur devoir civique. « Il faut éviter de tels désagréments à l’avenir », s’est désolé un électeur qui a requis l’anonymat.
M.M.