Olivier Nyokas se prononçant sur ses projets sur le handball: «C’est vraiment au niveau continental qu’on aimerait agir»

Arrière gauche de Nantes Hbc et de l’équipe de France, Olivier Nyokas est un international handballeur français de la République démocratique du Congo. Champion du monde avec les Bleus, il est une valeur sûre du handball mondial. Reçu sur la tribune «Africa Hand United», le Franco-congolais a abordé plusieurs sujets ayant trait à son actualité. Il n’a pas manqué d’évoquer son rapport avec son pays d’origine et l’un de ses projets pour l’Afrique. 

Vous êtes originaire de l’Afrique centrale, plus précisément de la Rd Congo. Quels sont vos rapports avec ce pays ?

Malheureusement, je n’ai pas encore mis mon pied sur la terre de mes ancêtres. Mais j’ai une relation particulière avec parce que j’accorde énormément de l’importance à l’Afrique. J’ai entrepris beaucoup de recherches notamment à l’époque du moyen-âge ici en Europe. Ce qui s’est passé, la manière dont le christianisme s’est implanté au Congo par les Portugais au 15e siècle etc… Il y a beaucoup de choses actuellement que j’ai besoin de découvrir sur l’Afrique, plus globalement, pas simplement sur le Congo. Aujourd’hui, je me sens prêt. J’ai même besoin d’aller en Afrique, pas pour les projets que j’aimerais réaliser mais pour transmettre tout ce savoir que j’ai eu. Mes rapports avec le Congo sont exclusivement par le biais de mes parents qui m’en ont parlé depuis que je suis petit, par ma famille parce que j’ai encore la famille au Congo. Le fait de ne pas y avoir été, c’est quelque chose qui me manque  et qui ne saurait tarder.

Que diriez-vous sur le handball africain ? Que faire pour atteindre le niveau d’Europe ?

Je pense que ça passe par la formation. Que ça soit la formation des joueurs dès le plus jeune âge, de bonnes habitudes  de la pratique, la formation des encadreurs. Donc, il faudra dans l’absolu, former des encadreurs de manière à avoir un esprit de projet global. Que ce ne soit pas une partie de l’Afrique qui s’entraîne de cette manière-là, et une autre partie qui s’entraîne d’une autre manière. Il faudra essayer d’avoir une philosophie, une sorte de programme global avec des suivis et des évaluations de parcours. C’est un processus. C’est un programme qui prend du temps sur peut-être plusieurs générations, ça passe par là. Après, je ne veux pas m’exposer en donneur de leçons mais au vu de ce que j’ai pu voir et connaître durant ma carrière, je pense que ça passe par l’encadrement technique performant, une formation structurée et des infrastructures. Après, je me dis, les infrastructures, c’est quelque chose qui peut être secondaire mais je suis convaincu que les joueurs africains ont beaucoup de qualité. Et à partir du moment où le processus pourrait se mettre en place, il aura très peu de nations qui pourraient stopper les équipes africaines. C’est une certitude pour moi.

Et votre envie de faire quelque chose pour l’Afrique, en parlez-vous avec votre frère jumeau ?

La transition est bien faite. On en parle tous les deux effectivement. Parce qu’on a un projet qu’on aimerait importer pour pouvoir favoriser la pratique et amener un certain nombre de matériels. C’est quelque chose qui nous tient à cœur. On est accompagné par une structure qui va nous permettre d’arriver à porter ce projet de manière continentale. Pas forcément au Congo, parce qu’on ait Congolais. C’est quelque chose sur lequel j’aimerais accorder une importance clé parce que c’est vraiment au niveau continental qu’on aimerait agir.

Transcription : Abdul Fataï SANNI

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