‘’Gouvernement face à la presse’’: Orounla passe au peigne-fin les retombées des communales

(Il rassure sur le parrainage)

Le Ministre de la Communication et de la poste était vendredi 5 juin 2020, dans les locaux de la tour administrative de Cotonou, face à la presse. Dans sa peau de Porte-parole du gouvernement, Alain Orounla au cours de cette séance d’échange est revenu largement sur les communales dernières. Ceci, sans oublier de rassurer les uns et les autres quant à la crainte des béninois, sur le système de parrainage entrant dans le cadre de la présidentielle de 2021.

Après un moment de halte liée à la pandémie du coronavirus, Alain Orounla renoue avec sa rencontre mensuelle avec la presse, dénommée ‘’Gouvernement face à la presse’’. Au cours de ce nouvel exercice médiatique, les élections communales et municipales du 17 mai ont beaucoup plus occupé les débats. En se tablant sur le taux de participation de 49,14 enregistré à l’issue de ces élections, le conférencier a estimé que ce degré d’expression des béninois est reluisant car selon lui, ça n’était pas évident dans ce contexte de coronavirus. C’est pourquoi le Ministre va remercier les électeurs qui ont à l’en croire malgré le stress, exercé leur droit de vote. Pour lui, le Bénin a encore servi d’exemple avec l’organisation astucieuse de ces communales et municipales, dans ces circonstances où la covid-19 ne pardonne toujours pas. Faisant allusion à la campagne exclusivement médiatique, l’homme fait savoir que le pays en est devenu le pionnier et sert déjà de référence à d’autres nations comme la France qui elle aussi, fait-il savoir, optera pour ce même type de campagne, pour le second tour des municipales. Mieux, Alain Orounla pense que les résultats de ces joutes électorales font comprendre que les béninois adhèrent aux grands groupes constitués. « Ces élections ont démontré qui est qui et qui a fait quoi. Les grands deux blocs qui soutiennent les actions du gouvernement sont arrivés premiers. Ce qui traduit l’adhésion du peuple béninois au Pag et à la vision du gouvernement », a-t-il laissé entendre. Toujours dans la même veine, le Porte-parole du gouvernement a adressé les félicitations de l’exécutif à l’endroit de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui à l’écouter, a dépassé le cap des 10%, prévus par le code électoral. « Cette émergence traduit la vitalité de la démocratie béninoise », a-t-il dit. Interpellé sur le timing de la rencontre tenue avec les partis politiques par le Chef de l’Etat à propos de la loi complétive et explicative du code électoral votée au parlement en plein processus électoral, Alain Orounla répond : « (…) Il s’agit d’une proposition de loi, donc d’une initiative du parlement. Dès lors, comprenez avec moi que le Chef de l’Etat ne pouvait pas échanger avec les partis politiques avant le vote car, les choses sont d’ailleurs allées très vite. Encore que le Président de la république tient à la séparation des pouvoirs, il n’était évident qu’il empiète sur l’initiative des députés », va-t-il poursuivre.

Le parrainage en question…

Appelé également à répondre sur les nombreuses interrogations relatives au risque d’exclusion d’une frange que promeut le système de parrainage, le Ministre rassure. Dans ses dires, il fait savoir  que même si Patrice Talon devrait être candidat à l’élection présidentielle de 2021, ça ne voudra pas dire qu’il sera parrainé par tous les députés et Maires de sa majorité. Ainsi, Alain Orounla pense que tout peut arriver en fonction des configurations politiques à venir. De ce fait, il déclare que les autres candidats désireux de challenger peuvent quant à eux, trouver aussi leur compte du côté des autres élus. Il le pense parce qu’à travers ses explications, il informe qu’aucune consigne ne sera donnée aux élus en droit de parrainer, pour que ces derniers n’épaulent point d’autres candidats. « En plus, rien n’est perpétuel en politique. Si la demande des partis politiques de l’Opposition sur cette question est méthodique, persistante et surtout convaincante, le Chef de l’Etat appréciera s’il faut revoir les choses ou non », a conclu Alain Orounla, sur le sujet.

Janvier GBEDO (Coll.)

face à la presseGouvernementNationalOrounlaretombées des communalesSociété
Comments (0)
Add Comment