Entretien avec le président de la Fshb : «Nous sommes de manière constante deuxième», dixit Seydou Diouf

(C’est heureux quand le Chef de l’Etat fait son message à la nation…parle en troisième position du handball)

Mercredi 27 mai 2020, le président de la Fédération sénégalaise de handball (Fshb), l’Honorable Seydou Diouf, encore président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale du Sénégal, était l’invité de marque de la plateforme «Africa Hand United». Plusieurs sujets étaient au menu des échanges notamment le progrès du Sénégal et ses objectifs dans la discipline. Il n’a pas manqué d’évoquer le possible partenariat entre la Fshb et la Fédération béninoise de handball. Lisez-plutôt !!!

 

Quel est le niveau actuel du handball sénégalais ?

En ce qui concerne le niveau actuel du handball sénégalais, il faut dire que si nous prenons les joueurs issus du contexte local, les joueurs locaux qui évoluent dans le championnat national, du point de vue positionnement, on est encore très loin. Il faut le dire avec beaucoup d’humilité. Si on prend maintenant nos sélections nationales chez les filles, nous sommes aujourd’hui de manière constante depuis 2016, plus ou moins deuxième. Parce que, en dehors de l’Angola, nous avons battu la Tunisie, la Rd Congo, le Cameroun, aussi bien en 2016 qu’en 2018. Aujourd’hui, il n’y a que l’Angola que nous n’arrivons pas à accrocher quand bien même en 2018, à la finale des dames à Brazzaville, à la mi-temps, c’est le Sénégal qui menait de quelques longueurs face à l’Angola. Donc, on continue le travail. On n’est pas pressé. L’Angola s’est construit sur plusieurs années avec des générations inter changeables, avec beaucoup d’efforts de formation. Nous aujourd’hui, nous sommes dans une trajectoire avec une génération qui est là, mais que nous sommes entrain de renouveler petit à petit. Ceci, avec une politique orientée sur le développement. C’est çà la raison du Centre National d’Entraînement (CNE) avec une trentaine de jeunes filles que nous avons mises en place à Thiers.

 

Quels étaient vos objectifs en prenant la tête de la Fshb?

Nos objectifs, c’est que le handball sénégalais revienne sur la scène nationale parmi les disciplines sportives phares. Aujourd’hui, c’est heureux quand le Chef de l’Etat fait son message à la nation le 31 décembre et est satisfait des résultats des sports. Il parlera du football qui est le sport adulé par tous et dont tout le monde  est passionné. Il parlera du basket-ball qui pour le Sénégal est la discipline sportive qui nous a valu la plus grande satisfaction, du point de vue des médailles, des trophées remportés, le basket-ball féminin, le basket-ball masculin. Mais aujourd’hui, il parle en troisième position du handball. Et çà, c’est notre fierté parce que nous avons pu travailler à faire émerger des talents, à faire mettre en place une sélection féminine, à amener nos jeunes également sur des trajectoires de performance. Ce même travail, nous sommes aujourd’hui de manière plus cohérente en train de le repenser. Nous profitons de la pandémie du confinement pour travailler justement sur la filière garçons avec la même approche ; le Centre National d’Entraînement pour les garçons. Nous sommes en partenariat avec un grand club français pour avancer sur ça avec la Fédération française de handball. Nous travaillons également au renouvellement de notre sélection masculine avec des joueurs locaux et aussi des joueurs qui sont basés dans le Maghreb, en France, en Arabie Saoudite, etc. Aujourd’hui, on est en train de faire le travail d’identification de tous ces acteurs pour que dès la reprise (la saison prochaine), nous puissions les approcher pour mettre en place une sélection capable d’aller en janvier 2022 à la prochaine CAN (Coupe d’Afrique des nations de handball). Ce sont des choses que nous sommes entrain de préparer.

 

A quel % vos objectifs sont-ils atteints ?

Nos objectifs ont été atteints à quel pourcentage ? Quand on n’aura pas les garçons au même niveau que les filles, je dirai qu’on est à 50%.

 

Existe-t-il une  relation (de partenariat) entre la Fshb et la Fédération béninoise de handball ?

D’un point de vue formel, il n’en a pas encore mais j’espère qu’on pourra arriver à le faire. D’autant que, entre le Sénégal et le Bénin, les relations sont cordiales. Le président Arêmou a l’habitude de me dire, qu’il a été formé à Babacar Fall. Lui, c’est un amoureux du Sénégal. Et mes frères du Bénin qui sont à la Fédération sont des amis, des frères. On se connaît, on se croise dans les compétitions. Mais je pense qu’il y a une réflexion à avoir. En tout cas, nous, on est très ouvert sur ces questions de partenariat entre Fédérations. Parce qu’on peut toujours apprendre l’un de l’autre.

 

 

Transcription : Abdul Fataï SANNI

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