Le procès de l’affaire d’assassinat d’une fillette assassinée au quartier Ste Rita de Cotonou s’est ouvert ce lundi, 15 juin 2020 au Tribunal de première instance de Cotonou. L’assassin de la petite Gracia a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec 30 millions de dommages et intérêts à la famille de la victime tandis que son co-accusé a été acquitté au bénéfice du doute…
Froidement assassinée le 03 février dernier à Cotonou, Prunelle Gracia âgée seulement de 7 ans repose dans sa tombe depuis le 11 avril 2020. Les présumés assassins de la fillette, mis sous mandat de dépôt, ont comparu devant le juge ce lundi. Poursuivis pour assassinat et pratique de charlatanisme, ces derniers ont été écoutés par le Tribunal de Cotonou. Le principal auteur du meurtre, un charlatan escroc du nom de Martial Zogni alias Alpha Moudjibou écope de la peine de prison à perpétuité avec une amende de 30 millions de francs Cfa de dommages et intérêts à la famille de la victime. Quant à son co-accusé, le nommé Gratien Assongba alias Wiken, il a été acquitté. Au cours du procès, le sieur Martial Zogni a déclaré que c’est son co-accusé, un cybercriminel nommé Gratien Assongba alias Wiken (22 ans), qui lui aurait demandé de lui faire du « gris-gris » pour réussir aisément ses arnaques. Il aurait donc réclamé un montant de 18 000 francs CFA (environ 27 Euros) pour lui donner satisfaction. Le montant reçu, il affirme avoir demandé au cybercriminel de trouver une prostituée pour le rituel mais sans préciser à quoi servira la prostituée. N’ayant pas réussi à piéger une prostituée, le sieur Martial Zogni décida de sacrifier la petite Gracia qui était très attaché à lui. Ainsi, le 03 février, il réussit à ramener la petite fille chez lui. Une fois à son domicile, il commettra le meurtre avec un pilon en brisant la tête à l’enfant. Il se servira, par la suite d’un couteau, pour trancher la gorge à la fillette pour récupérer les organes devant servir au rituel. Et c’est à cet instant que la maman l’appela au téléphone pour demander d’après sa fille. Pris de peur, il n’a plus continué son forfait. De son côté, le cybercriminel n’a pas reconnu sa complicité dans le meurtre estimant qu’il n’avait jamais été question d’assassiner qui que ce soit pour le rituel. Il confie avoir même pris ses distances avec Martial Zogni. Ayant appris la nouvelle du meurtre de la petite fille, Gratien Assongba a dit avoir fui pour se réfugier au village, craignant d’être dénoncé comme co-auteur. Une version des faits qui a permis sa relaxe au bénéfice du doute. Le sieur Martial Zogni ayant ôté la vie à la fillette est condamné à une peine de prison à perpétuité et une amende de 30 millions.
A.B