Covid-19/Louis Vlavonou sur la télévision nationale: « …ce n’est plus nécessaire de remettre le cordon sanitaire… »

L’Assemblée nationale, 8e législature a un an. Au cours d’une émission bilan sur la télévision nationale, le président Louis Vlavonou s’est prêté aux questions des journalistes. Les sujets brûlants de l’actualité n’ont pas été occultés. Au nombre de ceux-ci, l’augmentation inquiétante des cas de Covid-19. Le président de l’Assemblée nationale pense qu’il n’est plus opportun de remettre le cordon sanitaire, étant donné qu’il y a déjà inter-pénétration des populations.

 

Voici le verbatim de son entretien en quelques points

Coronavirus et mesures barrières

« En ce qui concerne la part de responsabilité des acteurs politiques dans ce qui nous arrive par rapport à l’augmentation de cas de malades liés au coronavirus, on ne peut pas prendre la situation des brebis galeuses comme un cas général. Ce ne sont pas tous les acteurs politiques qui n’ont pas respecté les mesures barrières imposées par le gouvernement. Moi par exemple, je n’ai pas agi comme ça et j’ai vu d’autres qui ne l’ont pas fait également. J’ai vu le Président de la République qui n’a pas agi comme vous le dites y compris certains grands acteurs politiques. S’il y en a qui ont enfreint aux règles recommandées ce n’était pas bien mais disons que ce n’était pas un cas général pour qu’on puisse dire que c’est les acteurs politiques qui ont agi ainsi. « 

« Ensuite les mesures barrières qui ont été recommandées avec tout ce qui a suivi comme publicité autour a fait qu’au début tout s’est bien passé.Mais malheureusement lorsque nous avons constaté que les mesures ont été levées, ça a commencé par grimper. Ce qui fait qu’il faut revoir et s’il ne faut pas analyser autrement les choses c’est à dire la conscientisation, l’information et aussi l’éducation de nos populations. Je pense qu’il faut revenir la dessus pour que cela ne continue par augmenter de façon exponentielle. « 

« À mon humble avis, ce n’est plus nécessaire de remettre le cordon sanitaire parce qu’il y a déjà eu une certaine inter-pénétration entre les populations. Ceux du cordon sanitaire ont déjà pénétré les lieux où il n’y avait pas de cordon sanitaire de manière que aujourd’hui il y a déjà inter-pénétration. Même si aujourd’hui on revient sur le cordon sanitaire, ça n’aura plus d’effet puisqu’il y a déjà une certaine sorte d’osmose qui s’est réalisée entre nos deux populations.

« Si je devais conseiller l’exécutif, c’est de faire en sorte qu’il y ait beaucoup d’actions de communication, d’information et d’éducation. Surtout d’éducation dans la mesure où il y en a qui ne croit pas encore. J’ai eu à discuter avec certains amis zem qui disaient qu’avec un peu de <<Sodabi>> et un peu de chaleur dans la gorge que ça va brûler le virus. Tant qu’on va raisonner comme ça, nous n’irons pas loin. Donc je pense que  l’éducation est essentielle. Même s’il y a l’information, il faut l’éducation des masses. »

La 8e Législature et le vote des lois

« Je suis absolument fier et très fier même de présider cette huitième législature. Vous savez, c’est une situation qui n’était pas prévue. En réalité, aucun n’a prévu qu’il y aurait seulement deux partis qui participeraient aux élections législatives. Je puis dire qu’au moment où on mettait en chantier ces différentes lois, si tous les acteurs de la septième législature avait prévu qu’il y aurait eu deux partis, on n’aurait pas voté ces lois. C’est à dire que ce n’était pas prémédité, ce n’était pas des lois qui allaient contre les intérêts de quelqu’un. Et tout le monde était d’accord qu’il fallait réformer la classe politique et le système partisan. »

« Lorsque le peuple gagne à travers les lois que vous votez, vous n’avez rien à vous reprocher sauf ceux qui ont des intérêts égoïstes à défendre. Je pense que aujourd’hui, le peuple est content, les parents d’élèves sont contents de voir les enfants aller à l’école, de voir les examens se dérouler à bonne date. Aujourd’hui un micro trottoir en direction  des populations vulnérables qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les cours privés ou les couches moyennes qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’extérieur pour étudier; nous permettra d’apprécier si nous sommes sur la bonne voie. »

« Dans le bon vieux temps, vous avez vu une année sans grève ? Vous avez vu l’école commencer du premier jour jusqu’au dernier jour sans grève ? Vous avez vu les morts que nous avons eu par la grève des médecins ?

Aujourd’hui, vous allez à la maternité, dans nos dispensaires, vous allez trouver quelqu’un là. Je pense que quelques soient, les motifs de mécontentement, des uns et des autres, c’est le peuple qui gagne et nous sommes là pour les intérêts du peuple.

« Il y a des paramètres qui ne trompent pas. Un, d’abord si l’Assemblée fonctionne, la qualité des lois que l’Assemblée vote. Deuxième chose, l’application sur le terrain. Est-ce que ces lois participent au développement du pays ? Si vous avez ces paramètres, vous êtes sûr que vous êtes sur la bonne voie. Lorsque nous prenons les lois que nous votons, vous allez voir que ce sont des lois qui portent le pays nécessairement vers le développement et la stabilité politique. Vers le développement des infrastructures socio-communautaires et apaisent le pays. « 

« J’en reviens à cette origine pour dire que ce n’était pas une préméditation soit de l’exécutif ou soit des députés eux-mêmes qui pensaient qu’il y aurait deux partis politiques aux élections législatives. »

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