Suspension des médias en ligne: Ce qu’en dit Orounla

Le ministre de la communication et de la poste Alain Orounla était hier, dimanche 12 juillet 2020, l’invité de l’émission ‘’Zone Franche’’ de la chaîne de télévision Canal 3. Entre autres sujets abordés, la dernière décision de la Haac qui demande aux promoteurs des médias en ligne de mettre fin à leurs activités.

La dernière décision de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ordonnant la cessation de publication des médias en ligne fait polémique dans le rang des professionnels des médias. Invité sur Canal 3, le ministre de la communication n’a pas manqué de constater l’émoi que suscite cette décision. Seulement, Alain Orounla pense que la Haac est dans ses prérogatives constitutionnelles de régulation. « Chacun est dans son rôle », a fait savoir Alain Orounla pour qui la décision de la Haac vise à mettre de la discipline dans le secteur des médias en ligne. Se réjouissant du fait qu’au moins, pour cette fois-ci, on ne verra pas la main du gouvernement derrière cette décision, le ministre porte-parole du gouvernement promet, toutefois, se rapprocher de la Haac pour discuter des conditions dans lesquelles ces espaces de liberté vont continuer leur exercice. Interrogé sur la précarité dans laquelle évolue le secteur des médias au Bénin, Alain Orounla, tout en reconnaissant que la corporation compte beaucoup de laissés pour compte, estime que les acteurs des médias sont les premiers responsables de cette situation. D’abord parce que, selon lui, ils ne sont pas assez solidaires entre-eux et avec les faîtières. Il conseille aux acteurs des médias de s’organiser et d’établir un couloir de dialogue avec leur ministère de tutelle pour lever les goulots d’étranglement qu’on observe dans le décaissement de l’aide de l’Etat à la presse.

La question du parrainage dans le cadre de la présidentielle de 2021 a aussi été abordée. Pour Alain Orounla, la présidentielle sera ouverte. Ceci, d’autant plus qu’il n’y a aucune disposition du Code électoral qui fixe les conditions du parrainage. Le parrainage est intervenu, selon le ministre porte-parole, pour éviter les candidatures pléthoriques et fantaisistes. Le chef de l’Etat, s’il était candidat, n’aura besoin que de 16 parrains. Le reste des députés et maires pourront parrainer les candidats de leur choix, a rassuré le ministre de la communication. Alain Orounla pense que l’interprétation que fait le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou de cette disposition est celle d’un président de parti. Ce qui, selon lui, n’est pas le cas du chef de l’Etat qui est plus préoccupé par son bilan que les questions de candidature ou de parrainage.

B.H

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