Entretien avec Sadikou Gbadamassi, président de Rasam de Bassila: «La deuxième phase du projet revient avec plus d’innovations»

Financier de formation, administrateur de projet et des finances, Sadikou Gbadamassi est le promoteur du Centre de formation de football, Rasam de Bassila. Un centre créé en septembre 2012 et avec une présence remarquable lors des compétitions nationales des centres de formation au Bénin (toujours une place sur le podium). Mais depuis 2017, le centre a pris une pause pour mieux rebondir avec plus d’orientations et d’innovations. Reçu sur le forum «Football Nouveau départ» dans la rubrique «Apprenons à Nous Connaître», Sadikou Gbadamassi lève un coin de voile sur la deuxième phase du projet « Centre de formation Rasam de Bassila». Lisez-plutôt !!!

 

Pourquoi avoir créé le centre de formation Rasam de Bassila ?

L’idée de créer un centre de formation de football n’est pas venue de moi. Ce sont certains frères (ils sont deux) qui étaient venus me voir à la maison. Vu ma situation et l’engouement que j’avais pour le football, ils m’ont fait cette proposition et j’ai adhéré au projet. Nous avons essayé de créer ce centre de formation, non seulement pour satisfaire à nos ambitions de devenir footballeurs internationaux (qu’on n’a pas pu) mais aussi,  pour ne pas laisser nos jeunes frères. Il vaut mieux les encadrer dans un centre et leur donner une formation  qui a plus de valeur. C’est l’idée initiale. Mais après, quand nous sommes entrés dans ce monde, on a vu que ce n’est pas facile. De toutes les façons, c’était pour porter un coup de main à nos jeunes frères et surtout rester dans la droite ligne de nos ambitions de contribuer au développement du football.

Les objectifs du départ en créant le centre de formation sont-ils en train d’être atteints ?

Je peux dire que les objectifs sont en train d’être atteints, pour ne pas dire qu’ils sont atteints dans la mesure où c’était d’abord de mettre les enfants ensemble et leur éviter d’évoluer séparément. Ce premier objectif a été atteint. Le second, c’est de leur donner une formation qui va leur permettre de se faire connaître au niveau national. Cet objectif a été également atteint dans la mesure où notre Centre de formation a participé à plusieurs tournois sur le plan national. Nous avons été pour les trois participations, vice- champion. C’est dire que nous avons su maintenir le cap. C’est une équipe qui reste constante. Ce qui nous a valu une récompense du ministère des Sports à l’époque. Nous avons été choisi meilleur Centre du Bénin en 2015. De même, aujourd’hui, nous avons placé plus d’une dizaine de jeunes joueurs dans le championnat national. Il y a le championnat de Troisième Division et celui de Deuxième Division. Nous avons marqué une pause en 2017 pour évaluer et réorienter nos objectifs vers d’autres choses, vu la politique nationale du sport en cours actuellement. En somme, on peut dire que les objectifs ont été largement atteints.

Quel bilan peut-on faire de votre centre en matière de participation aux compétitions nationales.

Nous avons participé aux compétitions nationales des jeunes. Il y a une première édition à Natitingou, une deuxième édition à Tchaorou et une troisième édition à Bassila. Pour ces trois participations, nous avons été vice-champion chaque fois. On a marqué une constance dans la formation. C’est ce que je peux dire. En dehors de ça, au niveau local, nous avons participé à plusieurs tournois et nous avons raflé les trophées. Je pense que nous ne pouvons pas vous balancer les images  de nos  différents trophées mais toujours est-il que par rapport à nos objectifs, ils ont été atteints largement.

Quels sont vos nouveaux projets à moyen et à long terme ?

Comme nouveaux projets à moyen et à long terme, nous sommes à pied d’œuvre pour voir dans quelle mesure revenir avec de nouvelles stratégies pour être dans la droite ligne de ce que veut le gouvernement béninois par rapport à la promotion du sport. Il faut savoir qu’on ne peut rien sans nous mettre dans la droite ligne de ce que veulent le gouvernement et surtout la Fédération béninoise de football. C’était une première expérience que nous avions faite. Une première expérience qui a duré de 2012 à 2017. Ça nous a permis de voir et de découvrir le milieu. La formation, c’est assez de moyens. Ce sont aussi des difficultés. Donc, nous sommes en train de rédiger un nouveau projet qui va nous permettre de prendre en considération toutes les difficultés que nous avons eues à traverser au cours de cette première phase. La deuxième phase de notre projet revient avec plus d’innovations. A voir ce qui se passe aujourd’hui dans la formation sportive, je pense que tout le monde est en train de parler de la formation à la base mais personne ne veut véritablement appuyer même si des voix s’élèvent par moment pour parler de la formation à la base. Je pense que le nouveau projet qui vient chez nous va tenir compte de ces difficultés et des nouvelles orientations de la politique nationale de sport.

Transcription : Abdul Fataï SANNI et Mariano TOINOU (Coll)

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