Dans l’univers du pratiquant de l’art martial wushu Ezéchiel Adjouatou Adandé : du tout petit au champion

Né le 16 août 1987 à Porto-Novo (capitale politique du Bénin), Ezéchiel Adjouatou Adandé est un pratiquant de l’art martial wushu. Nous sommes allés à la découverte de l’un des meilleurs pratiquants de wushu sur le plan national. Dans cette interview, le célibataire sans enfantdu haut de ses 1m65 pour 60kg, nous plonge dans son univers : le wushu. Lisez-plutôt !!!

Comment êtes-vous arrivé dans le wushu ?

J’ai connu le monde des arts martiaux tout petit par mon feu père, un boxeur hors pair et champion de l’ex Dahomey. Par la suite, j’ai découvert le Karaté Chotokan au Collège notamment lors des activités Culturelles de mon école. En fin de mon cursus au Collège, j’ai découvert le wushu en 2008 par l’intermédiaire de mon Maître Grégoire Baruncio. Depuis, j’y ai pris goût et nous y voilà jusqu’aujourd’hui.

Et justement, quel est votre parcours sportif dans le wushu?

J’ai commencé sérieusement à m’adonner à la pratique des arts martiaux notamment le wushu en 2009. Et là, j’ai opté pour la rubrique Sanda (combat). Après avoir intégré le club dans lequel j’ai toujours évolué (le nom du club est Kun Leug 2, ndlr), j’ai pris part aux Championnats nationaux de wushu de 2011 à nos jours. Et progressivement de part mes performances, j’ai participé aux championnats régionaux et internationaux notamment aux Championnats Ouest Africain, au Championnat d’Afrique, à la Coupe d’Afrique, au Championnat du monde, au Championnat de la solidarité Islamique, à Bénin Fighting Chapionship (BFC) et à Lomé Fight Night. Aujourd’hui ceinture noire, 3ième Duan, et grâce à la Fédération béninoise de wushu (Fbw)  qui n’a ménagé aucun effort pour mes formations, j’ai suivi des stages internationaux ici et ailleurs.Ce qui m’a permis de rehausser mon niveau de jeu sur le plan technique, physique mais aussi tactique. J’ai enchaîné des compétitions dans le wushu et dans d’autres disciplines (boxe, thaï MMA). C’est le moment de remercier un grand homme, un père, un guide et un grand expert de cet art chinois, le Grand Maître Patrice Dossou-Yovo Komenan, président de la Fbw pour son accompagnement sans retenue pour l’évolution du wushu au Bénin et principalement pour son accompagnement dans ma carrière d’athlète que ce soit sur le plan spirituel, financier et technique.

 

Alors, que retenir de votre palmarès ?

Sur le plan des titres, il faut dire que j’ai été champion Ouest Africain de Wushu en 2016, vice-champion à la Coupe d’Afrique de Sanda en 2019, vice-champion au Championnat d’Afrique de Wushu, toujours en 2019. Au niveau des Coupes, j’ai été meilleur combattant au Championnat national de wushu en 2013 et au Championnat Ouest Africain de wushuen 2016. A cela s’ajoute le trophée du meilleur athlète à la Nuit des Oscars du Fndajsl en 2011 et au Gala des Champions en 2017. En termes de médailles, j’ai été médaillé de bronze au Championnat national en 2011, médaillé en Or aux différents Championnats nationaux de wushu de 2012 à nos jours et au Championnat Ouest  Africain de Wushu. J’ai été médaillé d’argent au Championnat d’Afrique de wushu et à la Coupe d’Afrique de Sanda.

Détenteur de plusieurs titres et trophées individuels, en quoi réside votre force à faire la différence ?

En tant que pratiquant de Wushu et de Sanda en particulier, ma force réside dans mes capacités techniques qui sont liées à la rigueur et aux règles qu’impose la pratique de cette discipline. Le Sanda est un sport de combat moderne sans arme qui a évolué à partir des techniques du wushu traditionnel. Il a recourt à des frappes de points, de pieds, des projections, de la lutte et de technique  de défense. Ce qui implique d’être complet, c’est-à-dire une bonne condition physique, une endurance, une bonne puissance, rapidité et précision, un éveil et une extra présence à chaque attaque, contre-attaque et blocage.

Qui sont alors vos modèles dans cette discipline sportive et que retenir de vos points forts ?

Dans le wushu, mes modèles, ils sont deux. Mathieu Djissou qui est et a toujours été mon coach. Je lui dois d’ailleurs énormément tout. Il m’a donné beaucoup de son savoir dans ce domaine et je continue de suivre ses conseils. Il y a Muslim Salikov, combattant Russe, cinq fois Champion du monde de Sanda, qui m’a toujours inspiré par sa technique de combat.Et parlant de mes points forts dans mes domaines, il y a la technique (que j’apprends de Muslim Salikov), la rapidité, la puissance, la présence et l’endurance.

Quel est votre meilleur et mauvais souvenir dans le wushu ?

Mon meilleur souvenir est ma performance au Championnat du Monde en 2015 en Indonésie alors que mon mauvais souvenir est ma défaite aux Jeux Islamiques face à l’Iranien en 2017.

 

Aviez-vous de regret ?

Je n’ai pas de regret, juste le goût amer de certaines défaites lors des finales des Championnats d’Afrique qui pour moi constituent des expériences et sont sources de motivation pour rebondir et travailler encore plus dur.

Pour finir, quels sont vos objectifs à court, à moyen et à long terme ?

 

A court et à moyen terme, je veux enchaîner les compétitions et décrocher le graal mondial. A long terme, avoir une Académie d’arts martiaux d’envergure internationale où je pourrai former les jeunes athlètes.

Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI

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