Au sujet de l’humoriste béninois ‘’Elifaz’’ : De la passion du foot à l’art, c’est vite conjugué

Houndékpondji Vodisfait Elifaz Gérard à l’état civil, ‘’Elifaz’’ est un talentueux humoriste qui fait parler de lui depuis peu dans la sphère artistique et culturelle béninoise.  

Au départ le football était la passion qui excitait l’artiste. Et pour ne pas se laisser conter l’expérience des pelouses, le jeune étudiant d’alors en formation à la faculté des sciences Physiques, s’impliquait déjà, au clair de son temps, dans les championnats universitaires. Ensuite, dans ses recherches, il  est tombé sur un test d’entrée dans un centre de formation basé en terre ivoirienne. Là-dessus, l’opportunité a été rapidement saisie avec succès. « Dans mon passé j’ai toujours voulu être devant un public. Donc dans la foulée il y a eu un concours d’admission dans un centre ivoirien de foot, je l’ai passé et ça a marché. C’est ainsi je suis allé en Côte d’Ivoire. Alors j’ai fait le centre et par la suite il y a Requin FC du Bénin qui a fait des propositions à mon père puis il m’a fait appel pour me le signaler. Malheureusement ce n’est par le même traitement qu’il y a pour les Béninois comme cela se fait pour les étrangers. Donc les salaires ne tombaient pas et tout, et il y a aussi nos petits problèmes africains », explique l’artiste dans un entretien  audiovisuel accordé au site ‘’Irawo’’ pour indiquer comment le non aboutissement de l’exercice de sa première passion l’a propulsé dans le carré d’as artistique où il excelle aujourd’hui. « Donc voilà, j’ai laissé. Par la suite je suis allé à ma seconde passion qu’est l’art », témoigne l’humoriste slameur. A ce stade c’est le monde de la production qui l’a d’abord accueilli. Ainsi, se laissant guider par la lumière de ses parents, le chemin de la formation lui a encore été indiqué. C’est alors que les portes de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma) lui ont  été ouvertes. Recherchant donc toujours le bon bout pour s’y accrocher, le jeune humoriste entre temps a touché au germe du slam en écoutant par l’intermédiaire de son ami Serge Koffi un texte du géant Fabien Marsaud alias ‘’Grand Corps Malade’’, un slameur, poète, auteur-compositeur-interprète et réalisateur français. Inspiré de lui, ‘’Elifaz’’ voulut, à son tour, essayer sa plume. C’est ainsi qu’il manie pour sa toute première fois l’art du slam sur incitation de son ami Serge Koffi. Et c’est justement cet art qui l’entraine à l’autre bout pour lequel il est officiellement reconnu aujourd’hui dans le paysage artistique et culturel béninois, l’humour. « L’humour c’est au Burkina Faso que ça commencé. Je voulais faire mon deuxième album et je voulais de nouvelles sonorités sur mon album. Donc dans cette quête, je suis allé m’installer au Burkina Faso où j’ai commencé par prendre des attaches. Là-bas j’ai écrit un texte intitulé ‘’Votez pour moi’’.  Et il se fait que Salif Sanfo, l’un des grands promoteurs de l’humour burkinabé préparait aussi un événement intitulé également ‘’Votez pour moi’’.  Donc il a vu ce que j’avais fait et il m’a dit c’est ce que je recherchais. Alors il m’a invité sur son projet et j’ai fait le spectacle et depuis ce moment c’est parti. C’est allé très vite. J’étais sur toutes les scènes d’humour », fait savoir l’artiste avant de mentionner ce qui l’a véritablement poussé à l’humour. « Vous savez l’humour a été créé pour dire des choses qu’on ne pouvait pas dire en chanson ou au théâtre », souligne l’artiste. L’humour, selon lui, est le moyen le plus sûr pour dire des vérités, peut être amères,  à ceux qui ont horreur de la vérité surtout les dirigeants obtus. Et c’est au nom de l’ouverture de cet art que les amoureux de l’art éprouvent du plaisir à l’accueillir dans les parodies dérisoires de hautes personnalités dont les traits distinctifs se lisent facilement à travers ses productions.

 

Teddy GANDIGBE   

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