100 jours à la tête de la mairie de Sèmè-Podji: Quel bilan pour Jonas Gbènamèto ?

Elus ou désignés (pour certains maires) au terme des dernières élections communales, la plupart des maires ont célébré leurs cent premiers jours de gestion à travers des bilans relayés via plusieurs canaux. D’Abomey-Calavi à Porto-Novo sans oublier Bohicon et autres communes, les progrès réalisés étaient sous les projecteurs. Qu’en est-il du bilan des cent premiers jours du nouveau maire de la commune de Sèmè-Podji, Jonas Gbènamèto ?

 

Peu visible sur le terrain depuis sa prise de service à la tête de la mairie de Sèmè-Podji, le maire Jonas Gbènamèto semble avoir fait l’option de la discrétion pour agir, selon certains observateurs. Quoi de plus souhaitable pour une commune qui a si tant besoin d’actions concrètes que du bruit pour son développement. Seulement qu’à l’heure du bilan, il faudra que la nouvelle équipe dirigeante rende compte. Les séances de reddition de comptes étant recommandées par la législation sur la décentralisation en République du Bénin. Que peut-on alors retenir des 100 premiers jours de gestion du maire Jonas Gbènamèto ? La question reste toute posée et les administrés s’impatientent de voir le président de l’Usp-Alleluia et élu du Bloc Républicain étaler à la face du monde, les progrès réalisés. Si pour beaucoup, il est trop tôt pour faire un bilan de gestion, les premières actions menées méritent d’être connues afin de donner l’opportunité aux citoyens à la base d’exprimer leurs attentes. Car faut-il le souligner, il urge plus que jamais que les actions soient en phase avec les réalités du terrain, les besoins. Désigné maire le 06 juin 2020, celui qui a démissionné de l’Assemblée nationale pour prendre les rênes de la mairie de Sèmè-Podji, semble bien connaître les réalités de la commune pour y avoir mené depuis des années, son combat politique. Par ailleurs, entre autres activités menées, l’on peut bien évoquer la hausse du Collectif budgétaire de la mairie. Vendredi, 04 septembre 2020, le conseil communal de Sèmè-Podji a tenu sa neuvième session extraordinaire. Un seul point était à l’ordre du jour : la deuxième lecture du projet du collectif budgétaire exercice 2020. Au terme de la session, le collectif budgétaire rectificatif a été adopté à l’unanimité des 33 élus que compte le conseil communal. 7.427.396.203 FCfa. C’est le montant du collectif budgétaire en deuxième lecture pour le compte de la gestion de l’année en cours. Ceci, contre un primitif de 5.065.932.259 FCFA. Une relecture du Collectif budgétaire qui s’était imposée en raison des fonds Fadec-Covid-19 alloués aux communes par le gouvernement. Un montant de 69.440.955FCfa est alloué à la commune de Sèmè-Podji. Un financement qui devra accompagner la commune dans la mise en œuvre des actions et initiatives contre la pandémie du Covid-19. Deux jours avant, précisément le 02 septembre 2020, le maire Jonas Gbènamèto a procédé à l’inauguration d’un module de quatre classes au Collège d’enseignement général de Okoun-Sèmè. Un joyau financé par le Japon à hauteur de 41.730.000 Fcfa et par l’Ong Village-secours à hauteur de 1.600.000Fcfa et la contribution de la population est estimée à 1.823.000 FCFA. Soit un coût global de 45.153.000 f CFA. De même, au cours de l’atelier d’évaluation du Plan annuel de développement (Pad) de la commune, il a été question de la réfection de deux bureaux d’arrondissements notamment de Podji et de Djèrègbé. Par ailleurs, le maire a pris part également le jeudi, 13 août 2020 au lancement des travaux d’installation d’un poste de renforcement d’énergie électrique à Sèmè-Podji. Notons que l’installation de ce poste en face de la société Cimbenin par l’entreprise Siemens fait partie intégrante du programme Mca. La seule évidence est que le nouveau Conseil communal apprend, non sans peine, à faire ses preuves. Cependant, le maire Jonas Gbènamèto a encore du pain sur la planche tant les défis à relever sont énormes. Des problèmes d’inondations et d’infrastructures notamment scolaires, marchandes et routières aux préoccupations liées à l’insécurité, l’éducation des filles, l’autonomisation des jeunes et femmes, la célérité dans la délivrance des actes, la modernisation de l’administration communale sans oublier le reprofilage des voies et la mobilisation des ressources, le Conseil communal a encore du chemin à parcourir. Entre urgences et priorités, Jonas Gbènamèto et son équipe se doivent plus que jamais de combler au mieux les attentes de leurs administrés.

 

Aziz BADAROU

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