Violences faites aux femmes: La Cosi-Bénin implique les médias pour une lutte efficace

La Cosi-Bénin associe les médias dans sa croisade contre les violences faites aux femmes. Et pour une efficacité dans la lutte, cette organisation syndicale que dirige le Secrétaire général Noël Chadaré a décidé d’outiller les journalistes sur la problématique. Ainsi, à la faveur d’un atelier qui a eu lieu dans la matinée du vendredi 2 octobre 2020 à la Bourse du Travail, la loi n°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin a été passée au crible. À partir d’un cas pratique d’une femme qui a été violentée par son époux et son fils (issu d’une autre mère), les subtilités de cette loi ont été ressorties pour permettre aux participants de se l’approprier afin de leur faciliter la tâche dans le traitement de l’information. «  Pour que cette loi soit, ce serait grâce à vous. Donc l’objectif premier de la Cosi-Benin, c’est (…) pour que vous puissiez valoriser cette loi dans son application afin que les femmes soient moins violentées, moins harcelées. La Cosi-Benin vous invite pour que vous puissiez mettre en valeur cette loi pour libérer la femme du joug de l’impérialiste qui est l’homme que nous sommes. Il y a certains hommes qui déçoivent. La femme n’est pas une esclave. Vraiment, nous comptons sur vous pour que cette loi soit mise en lumière… », a déclaré Salanon Jules Guézodjè, Conseiller, ancien Trésorier général de la Cosi-Bénin,  et Modérateur des travaux.

« Ce que nous attendons des journalistes, dira  Maifoux Nassirou, Consultant sur les questions de Violences basées sur le genre, « c’est qu’ils développent une sensibilité par rapport aux questions de violences basées sur le genre et qu’ils ne voient plus les violences basées sur le genre sans tenir compte du contexte, qu’ils voient les questions des violences basées sur le genre dans leur globalité et qu’ils prennent les éléments du contexte qui vont avec, et les traitent en conséquence. Aussi, qu’ils s’investissent beaucoup dans la prévention, dans la sensibilisation pour que les actes de violences puissent diminuer dans notre pays ». Pour Calixte Adiyéton, Chargé de programmes à la Cosi-Bénin, c’est depuis des années que la Cosi-Bénin mène des activités, en lien avec la sensibilisation contre les violences faites aux femmes. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit la séance de sensibilisation des professionnels des médias, explique-t-il. « (…) des questions posées, il y a des aspects sur lesquels nous allons faire des actions de lobbying et de plaidoyer parce que vous savez, ce texte n’est pas parfait. Il y a également des actions à mener au sein des Rédactions pour que les journalistes se libèrent d’un certain nombre de contraintes pour mieux faire leur travail. (…) Le lobbying ira à l’endroit des décideurs pour qu’aujourd’hui une femme qui est victime de violences dans notre pays puisse déjà avoir le soutien qu’elle mérite et aussi pour que ce type d’infraction soit punie comme cela se doit dans notre pays », a laissé entendre M. Adiyéton. À cet atelier qui tire son essence du Plan opérationnel 2020 en lien avec le dialogue social, outre la loi portant sur les violences faites aux femmes au Bénin, les journalistes ont été sensibilisés sur la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (Oit). «  Et dans le sens de la répression, je voudrais déjà attirer l’attention sur un texte qui paraît nouveau : la Convention 190 de l’Oit qui est un nouvel instrument qui a été adopté en juin dernier seulement, mais qui n’est pas encore ratifié par le Bénin, et donc qui n’est pas encore dans le corpus d’accord législatif national. (…) nous saisissons également ce moment pour faire ce plaidoyer-là et demander aux différents décideurs de nous aider à aller vers la ratification de ce texte qui constate un écart entre ce qui doit se faire au niveau international et la législation nationale au Bénin », a confié, pour finir, le Chargé de programmes à la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin. L’atelier a été organisé grâce à l’appui de CNV Internationaal.

 

JB

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