Prévention des violences basées sur le genre et autonomisation des femmes: L’Unfpa et le Canada lancent un projet

Le projet “Prévention des Violences basées sur le genre, protection et autonomisation des filles et femmes en temps de pandémie de Covid-19“ a été officiellement lancé ce jeudi, 05 novembre 2020 à Cotonou dans les locaux de Sèmè-City. Financé par le Canada, le projet est prévu pour être mis en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa) en collaboration avec le ministère des affaires sociales dans quatre départements ciblés du Bénin.

 

Financé à hauteur de 5 millions de dollars canadiens par l’Ambassade du Canada près le Bénin et le Burkina Faso, ce projet sera mis en œuvre dans les départements de l’Atacora, de l’Alibori, du Borgou et de l’Atlantique. D’une durée de 24 mois soit deux ans, le projet vise à renforcer les services d’accompagnement et de référence des filles et femmes victimes de violences basées sur le genre, à intensifier les efforts de prévention, favoriser l’innovation afin de répondre aux besoins spécifiques des adolescentes et jeunes filles. Un réseau d’organisations de la société civile sera également impliqué dans la mise en œuvre des activités. Très ravie de l’initiative et consciente de l’impact du projet, la Représentante de l’Unfpa, Barbara Laurenceau a fait savoir que la question des violences basées sur le genre n’est pas que l’affaire des femmes et la problématique d’autonomisation des femmes et filles demeure une préoccupation majeure. Dans un contexte de pandémie du coronavirus (Covid-19), les femmes et les filles sont perçues comme des personnes les plus vulnérables. C’est le moment de célébrer toutes ces réponses citoyennes apportées pour amortir le choc au Bénin, selon Barbara Laurenceau. A l’en croire, le nombre de cas de grossesses en milieu scolaire est en hausse pendant que ces cas de mariage précoce et/ou forcé sont enregistrés ainsi que d’autres pratiques néfastes constituant des freins à l’épanouissement de la femme. Elle s’est, par ailleurs, réjouie de l’appui du Canada à la mise en œuvre du projet. Prenant la parole, l’Ambassadrice du Canada près le Bénin et le Burkina Faso, Carol McQueen a souligné la nécessité de préserver, malgré la crise du Covid-19, les acquis en matière de santé et particulièrement ceux liés aux droits sexuels et reproductifs. En raison de leur situation de dépendance économique, des femmes et filles restent vulnérables et la pandémie du Covid-19 est loin d’arranger les choses. Des violences sexuelles et physiques aux mutilations génitales et mariage précoce et/ou forcé, les femmes demeurent plus que jamais exposées. Selon ses dires, la meilleure façon de bâtir un monde plus pacifique, inclusif et prospère est d’investir dans l’égalité des genres. Il est donc question d’œuvrer à éliminer les barrières au développement et à l’épanouissement des femmes. Ce projet est un exemple concret de la mise en œuvre  de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Pour la ministre des affaires sociales et de la micro-finance, Véronique Tognifodé, le présent projet est en phase avec la vision du gouvernement et il s’agit d’une lutte qui sera certainement gagnée. Tout en se disant consciente du fait que malgré les efforts déployés par le gouvernement et des Osc, la situation demeure inquiétante, elle a évoqué la nécessité d’éradiquer des facteurs d’inégalités entre homme et femme. Des actions continuent d’être menées pour renforcer les dispositifs de protection des victimes ainsi que le renforcement de l’arsenal juridique, rassure l’autorité ministérielle. Elle a, par ailleurs, réitéré la détermination du gouvernement à protéger les femmes contre les discriminations pour faciliter leur participation au développement du pays.

 

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