Parlement à Porto-Novo: Pourquoi forcément un nouveau siège ?

Décidément. Le gouvernement de la Rupture tient à abandonner le chantier du siège de l’Assemblée nationale en construction sous le régime défunt, et à en construire un nouveau. Malgré la contre-expertise internationale favorable qui a permis de relancer les travaux, vers la fin de l’année 2015, deux ou trois ans auront suffi pour que le gouvernement de Patrice Talon batte en brèche cette contre-expertise à travers un autre audit technique qui aurait relevé des dysfonctionnements au niveau de la qualité et de la conception de l’infrastructure. Il y aurait l’absence d’études approfondies du sol et le défaut de permis de construire. Le Pouvoir de Patrice Talon qui, coûte que coûte veut mettre le nouveau bâtiment à construire sur la liste de ses réalisations, ne démord pas. Même en fin de mandat, rien n’émousse l’ardeur du ministre du Cadre de vie, José Tonato à aller présenter une maquette aux parlementaires. Lorsqu’on se souvient que ce dossier de l’ancien siège du Parlement a été débattu avec célérité et à l’unanimité des députés, à l’Hémicycle, à la veille des législatives de 2019, comme d’ailleurs les affaires Icc-Services et Dangnivo, beaucoup de Béninois se demandent si la finalité n’est pas d’en arriver à cette option.  Il y a à peine une semaine, les parlementaires qui avaient, à l’unisson demandé que l’ancien siège soit rasé, ont pris connaissance de la maquette du futur siège prévu pour être construit sur le domaine de l’ex-Direction générale de la Gendarmerie non loin de l’actuel siège de l’Assemblée nationale sur un site de 7 hectares, d’un coût global de vingt-cinq (25) milliards de FCfa. Les travaux débuteront en 2021 pour une durée de deux ans.

Engloutir à nouveau 25 milliards FCfa du contribuable dans la construction d’un tel bâtiment, là n’est pas le problème. Mais lorsqu’on veut engager une telle dépense sans véritablement punir et faire rendre gorge à tous ceux qui ont trempé dans ce dossier et que certains n’hésitent pas situer dans la grande cour de la Rupture, ça peut laisser croire à un jeu politique. En exhumant le dossier en 2018, veille des élections législatives, l’enjeu était-il de noircir un pouvoir ou de poursuivre des mis en cause qu’on dit être soutiens aujourd’hui de la Rupture ?

 

Worou BORO

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