Santé des filles: L’avortement non sécurisé, une préoccupation majeure

Alors que les méthodes contraceptives ne sont toujours pas adoptées par tous, l’avortement non sécurisé continue de faire des victimes en Afrique Francophone. Et les chiffres sont plus qu’inquiétants. En Afrique, « Au moins six millions de femmes interrompent leurs grossesses dans des conditions dangereuses et 9 femmes sur 10 en âge de procréer vivent dans des pays ou la législation en matière d’avortement est restrictive », a fait savoir Dr Sosthène Dougrou, Directeur de l’Ong américaine Ipas Afrique francophone au cours d’un webinaire organisé par l’Organisation et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen). Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la campagne régionale médiatique sur les droits sexuels et les avortements sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit d’œuvrer à amplifier qualitativement et quantitativement l’information sur les Droits sexuels et de la santé reproductive. Les échanges se sont articulés autour du thème « Rompre le silence sur les avortements non sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Une séance qui a permis aux professionnels des médias, de mieux cerner la problématique de l’avortement non sécurisé en Afrique francophone afin de contribuer efficacement, à travers leurs différentes productions médiatiques, à la promotion des droits sexuels et de la santé reproductive des femmes. Les hommes des médias sont donc associés afin de mieux prévenir les ados, les jeunes et les femmes des conséquences dangereuses voire mortelles des avortements non sécurisés en Afrique francophone.« Les soins d’avortement sont universellement reconnus comme des soins de santé », selon Dr Jean Claude Mulunda. Malgré le protocole de Maputo qui est un instrument juridique international qui oblige les États signataires à protéger les droits des femmes en matière de procréation, autorisant l’accès légal à l’avortement, le constat est que seulement 1 avortement sur 4 est pratiqué dans des conditions de sécurité. Il urge que les gouvernants prennent des mesures adéquates afin de mieux protéger la femme.

A.B

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