Consommation de la chicha dans le Zou: Le préfet Kouton met en garde les promoteurs des bars

Le préfet du Zou, Firmin Aimé Kouton a rencontré les promoteurs et gérants des bars, des débits de boissons, des maquis et restaurants du département. C’était, le vendredi 08 janvier dernier, à la faveur d’une séance de sensibilisation qui a eu pour cadre la salle de conférence de la préfecture d’Abomey.

 

Cette rencontre qui fait suite à l’arrêté préfectoral n°12/002/PDZ/SGD/SA en date du 04 janvier,  interdisant la consommation de la chicha dans les lieux ouverts au public tels que les débits de boissons, les maquis, les boîtes de nuit, les restaurants et tous autres lieux de manifestations publiques, vise à sensibiliser les invités du préfet sur les méfaits de la chicha, la loi qui règlemente cette pratique et les risques qu’encourent les consommateurs et les tenanciers de bars. Jacob Affora, le directeur départemental du tourisme, de la culture et des arts, en plantant le décor de la séance, a salué la clairvoyance du préfet pour avoir anticipé sur le danger qui se profilait à l’horizon quant à l’ampleur que prenait le phénomène de la chicha dans le Zou. Selon lui, l’interdiction de la consommation de ce produit psychotrope est à accompagner. Les maires d’Abomey, Antoine Kossi Djédou et celui de Bohicon, Rufino d’Almeida, ont tous abondé dans le même sens en prenant l’engagement de veiller à l’application stricte de cette décision. Même son de cloche du côté du directeur départemental de la police républicaine qui a demandé aux promoteurs des bars et autres de prendre leur responsabilité au risque de se mettre en conflit avec la loi. «La répression sera sans état d’âme », a-t-il prévenu. L’autorité préfectorale, quant à elle, est revenue sur le contexte et l’esprit dans lequel l’arrêté a été pris. A l’en croire, la décision a été prise dans le seul but de protéger les générations présentes et futures, des effets sanitaires, sociaux, environnementaux et économiques dévastateurs relatifs à la consommation du tabac et à l’exposition de la fumée du tabac, de ses dérivés et assimilés. Il en a profité pour entretenir ses hôtes sur quelques dispositions pénales  de la loi n°2017-27 du 14 septembre 2017 relative à la production, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac, de ses dérivés et assimilés en République du Bénin. Il a insisté sur la responsabilité des gérants et ou promoteurs des bars dans la consommation du tabac notamment de la chicha. Pour toucher du doigt les dangers de ce produit, les participants ont eu droit à une communication du  Dr Eugène Gbédji, consultant de l’Ong Iect, qui met l’accent sur comment les produits du tabac déciment la société et par ricochet, sapent les efforts du développement. Au terme, les participants se sont engagés à sauver la couche en proie à cette pratique au détriment de leurs intérêts économiques.

 

Fernand Kinmahou   

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