Validation de rapports sur changements climatiques et résilience: Pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes

Un atelier de validation des rapports d’étude diagnostic sur les changements climatiques et la résilience des femmes, commandités dans le cadre du projet de Développement d’une résilience inclusive aux climats et aux catastrophes au Bénin (Dericc) s’est tenu les 12 et 13 janvier 2021 au Chant d’oiseau à Cotonou. Organisé par l’Ong Credel,  Centre de recherche et d’expertise pour le développement local, en partenariat avec la Direction générale de l’environnement et du climat (Dgec), il est financé par le Centre de recherche pour le développement international-Canada.

 

Il s’agissait pour les participants à cet atelier, notamment les représentants des structures membres du Comité national sur le changements climatiques à savoir le ministère du Plan, le Centre de partenariat pour le développement durable, le ministère de l’agriculture, le ministère de la famille et autres acteurs institutionnels intervenant dans le domaine des changements climatiques, d’ examiner la qualité des rapports et d’y apporter, au besoin, des contributions complémentaires. << Le premier rapport traite de la vulnérabilité et de l’adaptation des femmes aux changements climatiques. Le deuxième rapport traite de comment les décideurs perçoivent la question de prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans les documents de politiques. Qu’est-ce qui est fait par rapport à ça au niveau national et quelles sont les perspectives dans ce domaine >>, renseigne Parfait Blalogoé, Directeur du Credel. Les rapports d’études ont été réalisés par le laboratoire Laceede. << Nous avons parcouru les documents des structures, des institutions phares qui s’occupent de ces aspects pour comprendre comment ces structures et les acteurs qui les animent prennent en compte la femme en tant que cible vulnérable dans la planification des actions de lutte contre les changements climatiques au Bénin>>, a expliqué le Professeur Yabi Ibouraima, Agroclimatologue, Point focal du laboratoire Laceede dans le projet.

 Pour ce qui est de la quintessence des travaux effectués, le Professeur Yabi expose:  << malgré les efforts qui sont faits, la femme continue d’être sous représentée dans la sphère des structures qui élaborent ces documents là. Au niveau des décideurs, des acteurs interviewés, on n’a pas une compréhension univoque du genre et de la femme. Cela déteint sur les documents et les actions de mise en œuvre des politiques au niveau des institutions que nous avons parcourues. Aussi, quand on parcourt les documents et on écoute la plupart des acteurs, on voit une certaine volonté d’intégrer la femme, le genre mais le problème, c’est dans la mise en œuvre. En parcourant les documents, on a constaté que c’est dans les projets et programmes financés par les partenaires techniques et financiers qu’il y a une prise en compte importante du genre et de la femme, parce que les Ptf en font une exigence. Cela laisse croire qu’on le fait pour plaire aux Ptf alors qu’on doit aller au-delà. Il faut que les actions que les budget national permet de financer prennent en compte la femme parce qu’elle est un acteur important et incontournable si on doit aller au développement >>. Médard Ouinakonhan, Directeur de la gestion des changements climatiques à la Dgec au ministère du cadre de vie et du développement durable, va quant à lui, montrer l’importance du projet dont la Dgec assure la mise en œuvre. << La question du genre aujourd’hui n’est plus une question débattue au niveau local, c’est déjà allé très loin. Au niveau de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, on nous demande de jeter un regard important par rapport à ces couches vulnérables pour que, sans avoir les mêmes capacités d’adaptation, qu’on relève au moins ceux-là qui sont plus faibles dans le maillon, qu’on fasse attention à eux pour qu’on s’approche du développement inclusif >>, a-t-il déclaré. La validation sur deux rapports et la mise en œuvre de leur contenu permettra sans doute d’accorder plus d’attention à la vulnérabilité du genre et de la femme en particulier face aux changements climatiques au Bénin.

 

M.M

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