(Cinglante gifle aux thuriféraires de la Rupture)
» C’est parce que le Nigeria est essoufflé que le président Buhari se voit obligé de rouvrir les frontières de son pays d’avec le Bénin », » Il n’a qu’à les garder fermées… le Bénin, grâce à Talon, a appris désormais à vivre sans le Nigéria. C’est au tour du Bénin de faire son malin… », » Qu’il ouvre ou pas, on s’en fout… », bref, que n’a-t-on pas lu et entendu d’insensé de la part des thuriféraires du pouvoir de la Rupture au Bénin, à l’annonce de la réouverture des frontières nigérianes, en décembre 2020 ! Des vertes et des pas mûres, dans un débat aussi stratégique, on s’y est mis à fond. Pour certains <<conseillers de rue >>, le président Patrice Talon doit rester ferme et foncer droit en ignorant le géant de l’Est qui a fermé pendant plus d’un an ses frontières à ses voisins dont le Bénin. Un mois après la décision de réouverture, le chef de l’État béninois qui a sollicité et obtenu une rencontre avec son homologue, s’est rendu, mardi 19 janvier 2021, dans l’Etat fédéral. Avec Muhammadou Buhari et ses collaborateurs, Patrice Talon en tête de la délégation béninoise, a abordé, a-t-on appris, la question de la réouverture des frontières, la relance des échanges commerciaux et les relations de bon voisinage entre les deux pays. En souhaitant ce tête-à-tête avec son homologue nigérian, le président du Bénin est sans doute conscient que la résilience de l’économie béninoise tant chantée par rapport à cette fermeture des frontières n’est qu’une chimère quand on sait que les opérateurs économiques et les commerçants béninois surtout en souffrent énormément.
En réalité, la démarche du chef de l’Exécutif béninois prouve combien son gouvernement a pris la mesure de la situation. Une posture qui tranche avec la thèse de l’essoufflement du Nigeria qu’avancent sans scrupule certains soutiens. Une cinglante gifle du gouvernement de la Rupture aux adeptes de cette thèse, tout simplement.
Mike MAHOUNA