Cas de harcèlement sexuel à l’université de Parakou: La polémique s’installe, le recteur réagit…

Interpellée sur la question du harcèlement sexuel dans les universités, la ministre de l’enseignement superieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi a exposé devant l’Assemblée nationale, la situation dans les universités nationales. Selon l’autorité ministérielle, 04 cas ont été enregistrés à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), 07 à l’Université de Parakou et 03 à l’Université nationale des sciences technologiques, ingénierie et mathématiques (Unstim) d’Abomey. A l’Université nationale d’agriculture (Una), aucun cas n’a été signalé. Des chiffres que désapprouvent le recteur de l’université de Parakou…

 

Alors que la réaction de la ministre de l’enseignement supérieur a alimenté la polémique ces derniers jours avec des publications des médias positionnant l’université de Parakou comme le campus universitaire ayant enregistré le plus de cas de harcèlement sexuel, l’autorité rectorale de ladite université refuse de l’admettre. Intervenant sur la radio Ortb-Parakou ce mercredi, 20 janvier 2021, le recteur Prosper Gandaho a estimé que seulement un cas de harcèlement sexuel a été enregistré et sanctionné à l’université de Parakou. Les sept (07) cas évoqués dans les médias résulterait d’une mauvaise interprètation des propos du ministre de l’enseignement supérieur, selon ce dernier. A l’en croire, la ministre Éléonore Yayi Ladékan aurait  plutôt parlé de 07 interpellations à l’Université de Parakou. “Madame la ministre Eléonore Yayi Ladékan n’a jamais dit qu’il s’agit de cas confirmés à l’université de Parakou“, déclare l’autorité rectorale avant de rassurer qu’après les investigations sur les 7 cas signalés, seul un cas s’est avéré. Les autres étaient juste des suspicions.  “Nous avons mis sur pied des commissions spéciales pour investiguer  sur les faits. Quand ces commissions étaient en train de travailler, il y a eu six (06) autres cas qui ont été signalés. En rendant compte au fur et à mesure à madame la ministre, les investigations ont continué” indique-t-il. Après toutes ces investigations, précise le recteur, nous nous sommes  rendus compte qu’en-dehors du seul cas du harcèlement sexuel qui semble confirmé, les autres sont des suspicions, des dénonciations qui n’ont pas encore de preuves, conclut-il. Voilà qui relance le débat sur les cas de harcèlement sexuel dans les universités et la guerre des chiffres pourrait se faire une place dans les débats.

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