Entretien avec le président de la Fbk-do: «Il faut toujours se remettre en cause pour chercher le grâle», Rock Quenum

Le sport a été aux arrêts pendant une longue période à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus. Durant neuf mois, les dojos ont été rangés  mais depuis peu l’état béninois a ordonné la reprise des activités sportives. Dans un entretien qu’il nous a accordés, le président de la Fédération béninoise de karaté-do (Fbk-do),  Rock Armel Quenum est revenu sur cette année sportive compliquée mais fructueuse. Lisez-plutôt !!!

 

Comment se porte le Karaté-do béninois après 9 mois de cessation ?

Presque rien n’a été fait durant ce temps. Le karaté béninois comme toutes les autres disciplines sportives était à l’arrêt. Cela ne nous a pas empêché de travailler en ligne sous la coupole des instances faitières. Nous avons eu à faire des stages en ligne pour les arbitres et coaches. Pour ce qui est des athlètes, il a été organisé en décembre dernier, une compétition continentale à laquelle ont participé huit de nos athlètes tous de moins de 14 ans avec au finish quatre médailles dont une en argent et trois en bronze. Des consignes avaient été données afin que les athlètes travaillent chez eux. Avec ces résultats, nous pouvons avoir une idée du travail effectué par chacun d’eux. Les 09 derniers mois étaient très compliqués pour nous. Nous n’avons pas eu le temps de véritablement travailler comme nous l’avons prévu.

Que retenir de cette saison particulière ?

Pour le Karaté béninois, 2020 devait être l’année de la révélation et aussi de la confirmation après ce qui a été fait en 2019, voire même plus loin. L’année avait déjà bien démarré pour nous. Car en janvier 2020, nous étions à l’Open de Paris où nous avons, pour la première fois, passé des tours. Nous étions aussi à Bamako au Mali pour le Championnat région ouest de l’Ufak d’où nous avons ramené 12 médailles. En Février 2020, nous étions à Dubaï et surtout à Tanger au Maroc pour ce qui est des Championnats d’Afrique de Karaté-do. Nous sommes revenus avec 03 médailles, toutes en bronze. Notre Fédération a aussi envoyé Oceanne Ganiero dans des compétitions en Europe pour qu’elle puisse glaner quelques points. A cela s’ajoute le premier Championnat africain de Kata des moins de 14 ans qui s’est disputé en ligne où le Bénin a glané  04 médailles. Au cours de chacune de ces compétitions, nous n’avons pas fait piètre figure. Nous sommes revenus avec des médailles comme l’on peut le constater.   Les arbitres ont eu à faire des stages, des cours techniques. Seuls les passages de grade n’ont pas été faits. Tout était prévue pour que cette saison soit révélatrice mais la pandémie est finalement passée par-là et nous a contraints à tout arrêter.

Sur le plan administratif, que peut-on retenir ?

La Fédération a procédé à l’installation de toutes les Ligues. Ce qui ne s’était plus fait il y a plusieurs années. Comme nous l’impose nos textes, nous avons fait le compte rendu des deux dernières années de notre gestion à nos mandants au cours d’une Assemblée générale de mi-parcours. Aussi, avons-nous procédé à la réactualisation des textes et des statuts de la Fbk-Do.

Etes-vous satisfait de ce qui a été fait depuis 2018 par votre comité exécutif ?

En Karaté, le travail est en continu. Nous ne pouvons pas encore nous satisfaire de ce qui a été fait. Il faut toujours se remettre en cause pour chercher le grâle car celui qui a gagné maintenant peut perdre l’instant d’après. C’est donc pour dire que si nous devons nous arrêter pour nous féliciter de ce qui est fait, nous allons redescendre. Il y a encore à faire et donc pensons-y.

L’année 2021, comment vous la voyez ?

2021 va être à 1000 à l’heure. Tous ce qui n’a pas été fait sur le plan sportif en 2020 a été reporté pour 2021. Imaginez ce dont on aura besoin comme énergie, préparation et surtout moyens. Attendons tous donc de voir. Le Karaté est une discipline sportive qui a, au cours d’une année, énormément de défis. De janvier à décembre, nous sommes toujours en compétition. Ce qui n’est pas le cas chez certains. Aux compétions inscrites dans le calendrier de cette année 2021, viendront s’ajouter celles qui n’ont pas pu se tenir en 2020 notamment les Jeux Olympiques qui auront lieu au Japon en août 2021 et les tournois qualificatifs olympiques qui démarrent déjà en ce mois de février et auxquelles nous participerons si les moyens nécessaires sont au rendez-vous. Nous aurons aussi les championnats du monde et les Jeux Olympiques de la jeunesse pour ce qui est des compétitions internationales. Sur le plan local, nous aurons nos compétitions départementales et aussi nationale.

Les athlètes sont-ils prêts pour faire face aux différentes échéances ?

Il faut reconnaitre que même s’il n’y avait pas la pandémie de la Covid-19, on ne peut pas être véritablement prêt à 100%. Il faut travailler beaucoup. Avec la Covid-19, il y a eu un ralentissement mais s’ils suivaient les consignes qui leurs étaient données pendant le temps d’attente, ils auront une certaine fraîcheur. La Fédération elle, fera de son pouvoir pour les permettre d’être aux compétitions.

 

D.T. (Coll)

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