2ème édition des retrouvailles d’Ayogbé: Union sacrée autour des enjeux du développement

Les filles et fils d’Ayogbé, un village de l’arrondissement de Zoukon, dans la Commune de Djidja, ont célébré, le samedi 13 février dernier, la 2ème édition de leurs retrouvailles dénommée  »Ayogbéhoué ». C’était en présence du  chef de l’arrondissement entouré de plusieurs autres personnalités natives de la localité.

 

Conjuguer les efforts, optimiser les expériences et les diverses compétences au profit du développement de leur localité. C’est la noble vision des filles et fils d’Ayogbé décidés d’enterrer définitivement la hache de guerre et d’aplanir leurs divergences politiques en vue de faire rayonner leur village. L’idée soutenue par les sages et notables du milieu est partie de l’état d’enclavement d’Ayogbé qui manque presque de tout, eau, centre de santé, électricité et infrastructures socio-communautaires, alors qu’il est le grenier électoral de l’arrondissement.

Face à cette injustice qui ne laisse personne indifférente, les jeunes restés au pays, associés à ceux de la diaspora, ont organisé plusieurs rencontres d’échanges qui ont abouti à l’instauration, l’année dernière,  des retrouvailles d’Ayogbé. Elles  se veulent un creuset fédérateur de toutes les tendances autour du progrès du village en particulier et celui de la Commune en général. Dans son mot introductif, le chef du village, Djikou Lèkodjou,  a salué les initiateurs de cette fête.  A l’en croire, elle n’est que la résurgence d’une vieille pratique qui se célébrait par les anciens Tossou, Hougbè, Goukpanian, Zouhoun et bien d’autres. Sur les traces de leurs parents, Désiré Tossou, le président du comité d’organisation, après s’être excusé des ratés de  l’organisation qui va se parfaire au fil des ans, a invité les indécis à resserrer les rangs afin que cette tradition puisse être sauvegardée et pérennisée au nom de l’amélioration des conditions de vie des populations. Représentant toute la jeunesse, Blaise Tossou a reconnu les efforts consentis par le Gouvernement pour le bien-être des populations de la Commune de Djidja. Cependant, Ayogbé reste le parent pauvre de toutes les réalisations malgré qu’il regorge une potentialité importante de ressources minières. « La maternité isolée construite depuis environ 5ans n’est jamais fonctionnelle. A cela s’ajoute la dégradation des voies d’accès due à la dépression et le manque d’électricité » a-t-il fait savoir en exhortant les autorités à la bienveillance vis-à-vis de ce village qui mérite mieux. Dannon Tonouwè Sounton a, au nom de ses frères de la diaspora, promis réitéré le soutien de tout Ayogbé au Gouvernement afin que leur cri de cœur soit entendu. Cherphis Essèko, le chef de l’arrondissement de Zoukon, représentant le maire, s’est réjoui de l’initiative qui, selon lui,  mérite d’être accompagnée. Toute en promettant une organisation plus structurée des éditions prochaines, il a rassuré ses administrés de la prise en compte de leurs doléances dont leur satisfaction n’est qu’une question de jours.

 

Fernand Kinmahou     

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