Face au chômage des jeunes, le gouvernement du Bénin a décidé d’organiser une table ronde afin d’engager sur la question, des réflexions entre universités, entreprises, étudiants et décideurs. La cérémonie d’ouverture officielle de cette assise qui va durer deux jours a eu lieu hier, jeudi 25 février 2021 au Novotel de Cotonou.
‘’ Formation et employabilité au Bénin et dans la sous-région’’. C’est autour de ce thème, que des réflexions se mèneront entre divers acteurs. Au cours de la cérémonie officielle de lancement de la table ronde consacrée à cette initiative et organisée sous l’égide du Ministère de l’Enseignement supérieur et de recherche scientifique et du Ministère du plan et du développement, Ministres, Recteurs, partenaires financiers, Chefs d’entreprises, étudiants et plusieurs autres invités ont répondu présent à ce rendez-vous. Dans son allocution, le Président du Comité d’organisation est revenu sur les mobiles de cette table ronde. Pour Josué Azandégbé, c’est une assise qui se veut tripartite entre autorités, formateurs et chefs d’entreprises sur l’animation de la problématique formation-emploi, afin d’y apporter, à l’entendre, des solutions plus justes, plus idoines. Il a profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’effectivité de cet évènement. Le représentant des étudiants Ludger Zannou, en prenant la parole, a aussi salué le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la présente option. Car, à l’écouter, cette rencontre témoigne de l’importance de la problématique de l’emploi, pour l’Etat béninois. « C’est une démonstration de la volonté de doter notre pays d’un outil permettant d’apprécier l’évolution du marché du travail performant, de faciliter l’auto-médiation et surtout l’insertion des jeunes », a-t-il affirmé. A sa suite, Eustache Kotingan, Président du Conseil national du patronat, dans sa prise de parole, a déploré une certaine inadéquation des formations des étudiants, en fonction des opportunités d’emploi. Pour lui, l’Etat, s’il le peut, doit penser à mettre un terme à certaines filières qui, selon lui, ne sont plus utiles au Bénin, pour la plupart des employeurs. De ce fait, il espère que cette table ronde qui, à l’écouter, tombe à pic, se penchera sur de réelles perspectives qui mettront les jeunes diplômés sur une bonne voix de l’employabilité. Le Coordonnateur résident du Système des Nations unies a, quant à lui, salué le gouvernement béninois pour avoir mis en place ce sujet de réflexion. D’après Salvador Niyonzima, les chiffres de l’Organisation internationale du travail (Oit) sur l’emploi interpellent tous les pays. Il s’est ainsi réjoui de voir que le Bénin, par cette table ronde, réfléchira à comment inverser cette courbe. Quant à la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladékan, malgré les journées d’orientation et d’information organisées par le gouvernement et d’autres structures sur le choix des filières en fonction de la demande, les jeunes vont, pour la plupart des cas, se tromper dans leur choix. A l’écouter, certains rebroussent chemin après quelques mois de cours, d’autres finissent et viennent s’asseoir à la maison. « C’est ce malaise que nous voulons prendre en compte, pour promouvoir selon les orientations du gouvernement, selon les reformes qui sont initiées dans le secteur de façon globale, pour rendre plus performant et donner une solution plus exacte, à ce problème qui n’est pas spécifique au Bénin. A l’issue de ces assises, il serait important que ça ne soient pas des travaux de plus. C’est pour cela que tous les dispositifs sont déjà mises en place pour prendre les différentes orientations pour voir comment elles vont murir les offres de formation », laisse-t-elle entendre, avant de remercier à son tour, toutes les parties ayant contribué à l’organisation de ces assises. Avant de lancer officiellement les travaux de cette table ronde, le Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané espère que les apprenants qui viendront demain sur le marché de l’emploi sauront grâce à cette initiative, de quel côté aller, en terme d’employabilité adéquate au marché de l’emploi.
J.G