Indignation contre les propos du Chef de l’Etat: Les enseignants du supérieur exigent plus de respect

Déclaration de l’Intersyndicale des enseignants du supérieur

AFIN QUE LA SAGESSE DU SACRE FAUTEUIL PRESIDENTIEL HABITE

L’OCCUPANT DE LA FONCTION SUPREME DE NOTRE PAYS POUR PLUS DE

RESPECT AUX ENSEIGNANTS EN GENERAL ET A CEUX DU SUPERIEUR EN

PARTICULIER !

La fonction de Président de la République dans un régime démocratique mérite respect et considération. C’est une lourde charge qui bénéficie de la légitimité populaire. Quels que soient sa nature, son caractère et ses agissements auparavant, celui qui occupe cette haute charge au sein d’une République démocratique se doit de tenir des propos publics à la hauteur de la sagesse qu’incarne le fauteuil présidentiel. Au-delà des intrigues politiques, il doit, par ses apparitions et ses propos en public, éduquer la grande masse, particulièrement la jeunesse. C’est cette posture de hauteur qui obligerait à ne pas s’en prendre vertement à ses concitoyens, en l’occurrence à celles et ceux qui ont fait le sacerdoce de former, c’est-à-dire les enseignants.

 

1-Rôle et place des enseignants en général et des enseignants du supérieur en particulier dans la cité.

Il est un axiome que les enseignants constituent les formateurs de la relève partout dans le monde. Certains pays l’ont si bien compris qu’ils ont fait une place d’honneur à la fonctionenseignante en général, et aux enseignants du supérieur en particulier, acteurs clefs de la formation des cadres à tous les niveaux de l’appareil de l’Etat,. Il est utile de rappeler comme l’autre, ‘‘ il n’y a de richesse que d’hommes’’ ; nous dirions que d’hommes bien formés. Dans tous les pays du monde, l’enseignant d’université est une personne respectable et respectée. Notre pays le Bénin n’est pas resté en marge. C’est pourquoi le Dahomey, ayant senti le besoin de cadres pour son développement, a créé dans les années 70, l’Université du Dahomey. Mais les formateurs nationaux étaient en nombre insignifiant face à l’immensité de la tâche. Naturellement, des expatriés venaient prêter mains fortes dans cette mission de formation des cadres capables dans tous les domaines pour impulser le développement. L’universitaire est le pilier de la formation de la jeune génération à travers ses trois missions : (i) la mission d’enseignement et donc de transmission du savoir, (ii) la mission de recherche dont la recherche fondamentale et la recherche action sur les principaux problèmes de développement de son pays, de l’Afrique et du monde, et (iii) la mission de services rendus à la communauté à travers ses éclairages sur tel ou tel sujet, en homme averti, d’éclaireur de la société et des pouvoirs publics.

Ce n’est donc pas pour rien que l’université est désignée en langue ‘‘Kplɔn yi ji bɔ ala vɔ’’ (en fongbé), autrement dit, l’université est le ‘‘haut lieu du savoir’’. Les premiers enseignants universitaires du Dahomey devenu le Bénin étaient formés jusqu’à la fin des années 90 en Occident, en URSS et dans les autres pays de l’Est. Parmi eux figurent des professeurs qui ont enseigné en Europe, en Amérique et dans des pays africains. Ils ont gravi les différentes marches de l’évaluation par les pairs pour s’inscrire sur différentes listes d’aptitude d’enseignants chevronnés comme celles du CAMES. Ce sont eux qui, sur la base des expériences capitalisées, ont créé les premières écoles doctorales au Bénin. Ce n’est donc qu’à partir des années 2000 que les premiers étudiants entièrement formés au Bénin ont commencé à soutenir leur thèse de doctorat.

Tout ceci pour dire qu’un universitaire n’est pas n’importe qui dans la société, et au-delà de l’enseignant du supérieur, il n’y a plus rien et c’est ainsi partout dans le monde. Commençant dans le cercle familial, l’éducation se poursuit dans la société, avant que le système éducatif ne parachève pour former un homme utile à la société.

L’Occident et nombre de pays de la sous-région ont compris qu’il n’y a pas de développement global sans un système éducatif performant, bien équipé, doté de moyens pourformer des citoyens aptes à travailler pour le développement. La France a pour cela adopté la

Loi Guizot en 1823 qui faisait obligation à toutes les communes d’entretenir une école primaire pour les garçons. En 1850, la Loi Falloux faisait obligation aux communes d’entretenir une école primaire pour les filles. En 1881 et en 1882, les Loi Ferry rendaient l’école gratuite, obligatoire, publique et laïque pour les garçons et filles de 6 à 13 ans.

Du Dahomey au Bénin d’aujourd’hui, qu’est-ce que nos dirigeants ont fait de notre système éducatif et des enseignants, pour que le Président-Candidat Patrice Talon s’en prenne aussi vertement aux enseignants du supérieur de son pays ? Venons-en aux faits.

Pendant sa tournée de reddition de compte avant la fin de son mandat de 5 ans à la tête de notre pays, le Président Talon s’est contenté de livrer à l’opinion publique son diagnostic sur les prestations des universités nationales en déclarant que celles-ci formaient au bavardage (novembre 2020). Il lui avait été rappelé calmement à l’époque que l’heure n’était point au diagnostic, mais plutôt à l’évaluation de son bilan, notamment au regard des actions annoncées dans le programme d’action de son gouvernement (PAG), publié en décembre 2016, après 8 mois d’exercice du pouvoir d’Etat. On s’attendait à voir les résultats chiffrés de cet exercice quand, au lancement de la campagne des élections présidentielles en mars 2021, le Président-candidat (PC) enfonça le clou en ajoutant que les enseignants de ses universités « sont, pour beaucoup, mal formés, mal formés par eux-mêmes ». Cette fois-ci, il prend à témoin monsieur Mathurin Nago, Professeur d’université, ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, ancien Président de l’Assemblée Nationale. Et, pour finir, il annonça « des réformes radicales pour mettre les enseignants au pas, et les UNB sur les rails !

L’on est logiquement fondé à chercher à comprendre pourquoi le Président s’en prend aussi ouvertement que publiquement à cette corporation dont les membres sont pourtant appelés à jouer un rôle primordial dans le développement du pays et la construction de la nation. Certains d’entre eux sont même considérés, à tort ou à raison, comme des proches collaborateurs du Président Candidat..

La présente déclaration apporte à l’opinion des informations fondées et vérifiables, pour permettre à chacun de se forger sa propre opinion sur la situation qui prévaut dans nos universités depuis l’avènement de la Rupture, c’est-à-dire à l’arrivée au pouvoir du Président Talon en avril 2016. A cet effet, les lignes qui suivent exposent d’abord le bilan du PAG dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur, bilan auquel se dérobent le cabinet du MESRS et lePrésident Candidat ; elles situent ensuite les responsabilités dans la crise à l’enseignement supérieur, avant d’apprécier les nouvelles réformes annoncées par le Président Candidat.

 

2- Du bilan du PAG et du quinquennat dans l’amélioration de l’enseignement au supérieur

2.1- Performance ou contre-performance dans l’exécution du PAG ?

L’évaluation du PAG se fonde sur la comparaison des réalisations avec les prévisions. S’agissant des recrutements dans le corps enseignant, sur 1665 recrutements annoncés, 184 enseignants ont été recrutés, soit un taux d’exécution de 11%. Dans le même temps, les départs à la retraite s’élèvent à 202, soit un déficit de 18 enseignants par rapport à l’existant. S’agissant de la capacité d’encadrement, le ratio nombre d’étudiants par enseignant devrait passer de 92 à 50 en 2021. Il s’est au contraire dégradé étant donné la stagnation, voire la réduction du nombre d’enseignants, alors que le flux des étudiants n’a cessé d’augmenter compte tenu des résultats aux examens du baccalauréat qui atteignent un chiffre plafond de 50000 bacheliers en moyenne par an ces dernières années. Le bilan est donc négatif.

En ce qui concerne les infrastructures, il n’y a eu aucune construction d’amphi pour accueillir les étudiants. Aussi la disponibilité des places assises, qui était de 1 siège pour 4 étudiants, n’a pu être portée à 1 siège pour 2 étudiants comme prévu. Bien au contraire, cet indicateur s’est totalement dégradé, soit un bilan négatif. Pour l’interconnexion à l’internet des universités, la révolution n’a pas eu lieu. Aussi la gestion de la mise en ligne des cours liée à la pandémie du COVID-19 n’a-t-elle pas été aisée. Déjà en 2016, le choix stratégique de réorganisation de la carte universitaire fermant certains centres universitaires comme ceux de Djougou, de Kandi, de Gogounou, de Savalou, de Savè, d’Aplahoué, de Tchaourou, de la Faculté spéciale de médecine de Porto-Novo, et pour concentrer certaines écoles dans les universités d’Abomey-Calavi et de Parakou, a été mal pensé. Au total, la contre-performance enregistrée au niveau de ces indicateurs qui ne sont pas des moindres, permet de comprendre en partie l’aggravation des difficultés auxquelles sont confrontées les UNB dans l’accomplissement de leur mission.

Au total, la contre-performance enregistrée au niveau de ces indicateurs qui ne sont pas des moindres, permet de comprendre en partie l’aggravation des difficultés auxquelles sont confrontées les UNB dans l’accomplissement de leur mission.     Un tel bilan est la preuve que la mise en œuvre du PAG n’a pas préoccupé le Chef de l’Etat. Il aura conçu uniquement ce document pour la forme, un document présenté toutefois au public avec brio.

Par ailleurs, la mise en place dès 2017 d’un programme spécial de soutien à l’enseignement supérieur annoncé par le gouvernement de la rupture en 2016 n’a pas encore connu un début d’exécution jusqu’à la fin du mandat en 2021. Les nombreux crédits mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers par le gouvernement précédent dans le domaine de l’enseignement supérieur n’ont pu être utilisés et les projets ainsi planifiés n’ont pu être réalisés par les nouveaux occupants, comme si la Rupture était synonyme de discontinuité de l’Etat.

2.2- Remise en cause des acquis

Laissant délibérément de côté les engagements consignés dans le PAG, le gouvernement du Président Candidat, par des actes controversés, s’est méthodiquement investi dans deux directions :

– la destruction des fondamentaux de la gouvernance universitaire en construction : franchises universitaires, autonomie administrative et financière, démocratie universitaire par les élections des responsables académiques ;

– la liquidation des droits acquis : gel du programme de formation des formateurs, entraves à l’inscription sur les listes d’aptitude du CAMES, gel du reclassement des enseignants inscrits sur les listes d’aptitude du CAMES par la Fonction publique, etc.

Le mémorandum de l’Intersyndicale, adressé au Président de la République en juillet 2019 et rendu public plus tard, faisait déjà état des multiples entraves à la promotion de l’institution universitaire. Le remplacement de la titulaire du poste de MESRS par une autre n’aura rien modifié dans le fond dans la gouvernance du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, fondée sur l’improvisation et l’incohérence administrative, comme l’ont montré nombre de déclarations de l’Intersyndicale et de ses composantes.

Au regard de la contre-performance du PAG et des faiblesses de la gouvernance, il apparaît que la situation des UNB a été aggravée depuis l’avènement du pouvoir de la rupture, et les auteurs de cette situation ne peuvent se dérober à leur responsabilité ; de quelque manière que ce soit. La prise à témoin du Professeur Nago est symptomatique de la complicité et de la duplicité de nombre d’enseignants du supérieur en activité ou à laretraite, acteurs du malaise politique et social généralisé auquel est confronté le pays à la fin du mandat du Président Talon.

3- De l’agonie des UNB : le ver est dans le fruit

Aucune institution humaine n’est parfaite et ne peut traverser le temps sans s’adapter, sans se réformer pour s’élever à la hauteur des défis et contingences que lui imposent les mutations et demandes sociales. Les UNB, depuis toujours, ont été dans cette dynamique de perfection qui sous-tend l’approfondissement progressif de la démocratie universitaire, l’adoption et la mise en œuvre progressive du système LMD dans la formation des étudiants.

La délinquance administrative est inhérente à toute organisation sociale et les juridictions et les textes réglementaires sont là pour tout réguler : sanctionner les actes délictueux et redresser les agents indélicats. Nous avons connu des exemples de telles sanctions dans nos universités : un doyen démis de ses fonctions en cours de mandat par les électeurs, un recteur nommé interpelé au tribunal pour répondre des actes de mal gouvernance. Tout cela rentre dans l’ordre normal des choses.

Mais au lieu de chercher à améliorer l’existant, le gouvernement et son Chef ont choisi de mettre un terme à l’approfondissement d’une gouvernance incitative pour caporaliser l’institution universitaire en nommant à la tête des établissements, des responsables aux ordres, prêts à tout : exercer des pressions et chantages administratifs sur des collaborateurs (enseignants) insoumis ; autoriser des étudiants de médecine à déserter les amphis, laboratoires et autres lieux de stage pour aller soutenir des candidats à une élection présidentielle, etc.

N’eût été la grève de 2018 réprimée avec des rétentions sur le salaire des militants et responsables syndicaux, aucun recrutement d’enseignants n’aurait été accordé aux UNB, car, disait-on, le Chef du gouvernement est hostile à tout ce qui pourrait avoir une incidence financière de nature à augmenter la charge salariale. La preuve en sera, par la suite :

– les obstacles à l’application diligente et intégrale de cette décision de recrutement pour finalement plafonner à un effectif de 184 assistants en 5 ans ;

– l’obligation faite en 2019 et 2020 aux enseignants de mettre la main à la poche pour payer les frais d’instruction des dossiers réclamés par le CAMES à l’Etat béninois (qui s’en acquittait par le passé) :

blocage du reclassement des lauréats inscrits sur les listes d’aptitude en 2019 et 2020 (ceci est enfin en cours de règlement).

Déjà en 2018, le Professeur Nago et ses pairs à l’Assemblée Nationale ainsi que les enseignants du supérieur membres des institutions de la République ont été interpellés à faire attention aux manœuvres liberticides et porteuses de germes de déstabilisation auxquelles ils prenaient part. Il en a également été ainsi des experts du dialogue exclusif « monolithique » organisé par le pouvoir en 2019. Toute chose qui révèle le haut niveau d’implication de certains enseignants du supérieur dans la gestion actuelle des affaires de l’Etat, une gouvernance hasardeuse qui impacte négativement les performances et la promotion des UNB, et dont on voudrait malicieusement faire porter la responsabilité à la corporation des enseignants aux fins de pouvoir parachever la mise sous coupe réglée de l’institution universitaire.

4-Renforcer la résistance aux manœuvres de liquidation de l’institution universitaire

La menace de liquidation qui plane sur les UNB n’a point échappé aux enseignants les plus éclairés qui incarnent la résistance de la corporation portée par l’Intersyndicale à travers des actions variées : grèves, sit-in, conférences de presse, communiqués, déclarations pour dénoncer et combattre les dérapages des gouvernants, informer l’opinion publique et alerter sur la nécessité de prévenir et d’endiguer les crises, qu’il s’agisse des questions de l’université, du système de l’éducation ou de la nation. Le mémorandum du mois de juillet 2019 sur les problèmes des UNB et la déclaration du 31 décembre 2019 sur la situation nationale par exemple, s’inscrivent dans cette dynamique. Cela relève de la troisième mission dévolue aux enseignants du supérieur, le service à la communauté.

Dans le programme de campagne du Président-Candidat, des réformes sont annoncées dont l’évaluation des enseignants par les étudiants, la mise en place d’un pool d’aspirants à la fonction enseignante. L’ « aspiranat » est une manière à peine voilée d’introduire des structures de placement dans le choix et la gestion du personnel enseignant. Il va dépouiller les autorités académiques de leurs attributions, démotiver les enseignants et précariser leur carrière avec un impact négatif sur les prestations de l’institution universitaire. Il rentre dans un dispositif de privatisation de l’institution nationale et un plan de soumission et d’esclavagisme des enseignants du supérieur. Cette trouvaille est une insulte à l’intelligence humaine, et lesenseignants du supérieur n’auront pas d’autres choix que dénoncer et combattre résolument l’avènement d’une telle réforme, d’une telle imposture.

S’agissant de l’évaluation des enseignants par leurs étudiants, ceci n’est nullement une innovation, encore moins un déshonneur. Elle fait partie intégrante des normes du système LMD auquel les UNB ont adhéré, et dont l’application efficiente n’attend que la mise en place des ressources idoines.

Il convient de souligner ici que le Bénin n’a pas attendu le système LMD pour associer ses étudiants à la sanction de la gouvernance académique. Nos étudiants savent que leurs organisations faitières participent depuis des décennies à l’élection des chefs d’établissements, aux séminaires pédagogiques. Et c’est la Rupture qui les a privés aujourd’hui de l’exercice de ce droit par la suppression de ces élections depuis 2018.

Non, les étudiants ne sont pas amnésiques ! Eux dont les organisations syndicales ont été les premières interdites d’activités sur les campus et même en dehors dès l’avènement de la Rupture en 2016. Eux dont les responsables ont été jetés en prison pour attroupements non armés, eux qui ont payé un lourd tribut à la mal gouvernance par la mort d’un de leurs camarades (Théophile DJAHO), tombé sous les balles des éléments de la police républicaine sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi pour avoir osé manifester pour réclamer une meilleure gestion de la pandémie du COVID-19, il y a à peine un an en mars 2020.

Non, les étudiants ne sont pas dupes non plus ! Ils sont parfaitement conscients de la communauté d’intérêt qui les lie aux enseignants et au personnel administratif, technique et de service. Rien, absolument rien ne pourra entamer, ni la cohésion de cette communauté, ni sa consolidation à laquelle travaillent toutes les composantes sans désemparer.

En guise de conclusion, deux raisons majeures fondent l’agressivité verbale du président candidat : la première, c’est l’absence de résultat dans la mise en œuvre de son PAG ; et la seconde, son incapacité à réduire au silence tout le milieu universitaire sur les errances et les dérives autocratiques de son gouvernement. Avec la contre-performance observée au niveau de son exécution, le PAG s’est révélé une grande arnaque intellectuelle :

les preuves sont là, évidentes, incontestables et contrarient les défenseurs du pouvoir dans les UNB. Pendant les cinq années de son mandat, le président candidat a plutôt excellé dans la déconstruction de ce qui se faisait au mieux, par la conception et la mise en œuvre de réformes controversées, dans la répression de toute forme de contestation. La gravité et la fragilité des textes et agissements du pouvoir n’auront pas échappé aux enseignants qui ont multiplié les mises en garde et alertes, voire la résistance à la déstabilisation de l’institution universitaire et du pays, déstabilisation à laquelle expose à présent le pouvoir de la Rupture.

Le devoir d’éclairer l’opinion publique et de combattre les risques de déstabilisation est une mission patriotique à laquelle s’attèlent, avec détermination et abnégation, les enseignants des UNB réunis au sein de leur Intersyndicale. Ce sont ces intrépides défenseurs des libertés fondamentales, facteurs de progrès social, de développement de la science et de la technologie, qui sont dans le viseur des nouvelles réformes envisagées par le président candidat et ses collaborateurs. L’Intersyndicale n’est pas dupe et saura apporter les réponses appropriées à toute tentative de déstabilisation, d’où qu’elle vienne. Comme cela a été souligné dans sa déclaration du 31 décembre 2019, l’option de l’Intersyndicale est claire :

mettre l’expertise des enseignants des UNB au service du peuple et non d’un individu, au service de ce qui unit et non de ce qui divise, au service de ce qui construit et non de ce qui détruit.

Fait à Abomey-Calavi, le 05 avril 2021

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