Sur la chaîne de télévision privée au Bénin, Golfe Tv, Jacques Ayadji (photo) aurait déclaré ceci : « Si je sors d’ici maintenant, c’est sûr que je vais voir des journalistes dehors. Ils vont dire : Président, on va communiquer pour toi. C’est des choses qui me révoltent, moi. La presse que nous avons au Bénin ne permet pas aux acteurs politiques de s’assagir, d’avoir du respect pour le peuple. Quel que soit ce que vous faites, si vous avez l’argent, les gens peuvent vous peindre d’une certaine manière ». Il n’en fallait pas plus pour déchaîner les passions. Sur les plateformes des réseaux sociaux, des journalistes, depuis 48 heures, y vont suivant leurs critiques. Beaucoup s’en sont pris systématiquement à l’auteur du propos parce que sans doute, ils avaient des griefs contre sa personne ; ses prises de position politique. Il ne devrait pas sortir un propos du genre sur la presse et les journalistes qui ‘’ l’ont fait ’’. Mais avec beaucoup de recul et de circonspection, quand on replace ce pan de propos dans son contexte, Le président du parti Moele-Bénin et Directeur général des Infrastructures ne s’en prend pas à tous les journalistes du Bénin. L’article ‘’des’’ usité en dit long. Et ceux dont il s’agit doivent pouvoir s’identifier à travers ses propos. Le travail d’assainissement de la corporation qui passe aussi par l’attribution de la carte de presse et du statut de journaliste revient aux associations faîtières et la Haac même si d’aucuns pensent que la presse béninoise est au rythme de la société béninoise, qui n’est pas encore prête à ‘’payer le prix de l’information’’. Et c’est certainement tout une thèse à développer partant de l’économie des médias ou des mécanismes de financements des médias au Bénin. Cependant, lire les propos de Jacques Ayadji replacés dans leur contexte au cours de l’émission qui a duré environ 90 minutes.
Mike M.
Ce qu’a dit Ayadji sur Golfe Tv
« On a dit que la presse est le 4è pouvoir. C’est ce qui est écrit dans la Constitution, et on est fier de cela. Mais nous n’avons pas une presse qui donne de l’information dans notre pays. Nous sommes pratiquement dans la communication. Si je sors d’ici maintenant, c’est sûr que je vais voir des journalistes dehors. Ils vont dire : Président, on va communiquer pour toi. C’est des choses qui me révoltent, moi. La presse que nous avons au Bénin ne permet pas aux acteurs politiques de s’assagir, d’avoir du respect pour le peuple. Quel que soit ce que vous faites, si vous avez l’argent, les gens peuvent vous peindre d’une certaine manière. Moi, j’aurais souhaité que des journalistes disent vraiment ce qu’ils pensent. Si j’ai été bon, qu’on le dise, si j’ai été mauvais, qu’on le dise. Il ne faut pas que l’argent soit réponse à tout ».
M.M