Hounkpè, chef de file de l’opposition: Il y a quoi pour Agossa ?

Exit la présidentielle, place aux récompenses ! Alors qu’à la Mouvance, on se déchire à propos du rôle joué par tel ou tel soutien dans la réélection de Patrice Talon, les fruits tiennent déjà la promesse des fleurs chez les opposants, ou du moins chez ceux qui ont joué le rôle. La nomination de Paul Hounkpè, comme chef de file de l’opposition, bien que respectant les textes, ressemble fortement à une « récompense » ne serait-ce que par le timing. Sinon, le critère qui lui confère ce rôle remonte aux élections communales et municipales. Nul n’était besoin d’attendre la fin de la présidentielle pour faire de Paul Hounkpè le chef de file de l’opposition. A moins qu’on s’attendait à ce qu’il joue jusqu’à la fin le rôle qu’il s’est donné. Maintenant que c’est fini, il peut alors brandir le trophée. Mais, le cas échéant, on peut alors se demander quel trophée pour Iréné Agossa ?  Puisque si la présidentielle a pu se tenir avec la participation de l’opposition, ce n’est pas que l’œuvre de Paul Hounkpè et Cie. Iréné Agossa aussi a joué un rôle, lui qui, jusqu’à la veille, était membre du parti Les Démocrates, l’opposition radicale au régime de la Rupture. La présidentielle terminée, on croyait que c’est la fin du feuilleton. Mais l’homme continue de clamer son opposition au régime et projette même créer très bientôt sa propre formation politique « Restaurer la confiance (Rlc) » pour la cause. Dès lors, on peut se demander quelle place y-a-t-il encore à prendre au sein de cette opposition ? Si Iréné Agossa crée son parti dans le but d’avoir des sièges au Parlement en 2023, il ne devrait pas se faire trop d’illusions avec la règle 10% (Article 146 : Seules les listes, ayant recueilli au moins 10% des suffrages valablement exprimés au plan national, sont éligibles à l’attribution des sièges). Là où les partis comme le Prd, l’Udbn, Moele-Bénin ont chuté lors des Communales et municipales, est-ce le nouveau parti naissant Rlc qui relèvera le défi ? Vu sous cet angle, que restera-t-il  alors à Iréné Agossa  de sa participation à la présidentielle de 2021 ?

 

 M.M

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