Depuis quelques jours, des mortalités de volailles sont enregistrées dans des élevages avicoles au sud du Bénin, notamment dans les communes de Sèmė-Podji, de Ouidah et d’Abomey-Calavi. Les prélèvements ont été effectués dans les trois fermes pour analyser au laboratoire national vétérinaire. Les résultats ont révélé la présence du virus H5N1 de l’Influenza aviaire hautement pathogène dans les exploitations de Tohouè (commune de Sèmè-Podji) et de Kpanroun (commune d’Abomey-Calavi).
L’influenza aviaire est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, une maladie pouvant aboutir rapidement à la mort. Le 20 août 2021, le Bénin a notifié à l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie), la suspicion de l’Influenza aviaire hautement pathogène dans les exploitations infectées. Dans un communiqué rendu public par le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche, il en ressort que les dispositions sont en cours pour la confirmation ou non du diagnostic au laboratoire de référence de Padoue en Italie. Le même communiqué souligne qu’à ce jour, la situation au niveau des exploitations infectées est sous contrôle et les mesures sont prises pour déterminer l’ampleur d’éventuelles propagations. Par ailleurs, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche invite les acteurs de la filière avicole à renforcer les mesures de biosécurité et à signaler aux services vétérinaires (joignables au 97-22-22-48/67-62-82-11/61-15-01-11/95-21-20-00) ou aux autorités locales, toute mortalité de volaille.
Pour rappel, L’influenza aviaire, provoquée par le virus de l’influenza de Type «A» est une maladie animale qui peut infecter plusieurs espèces d’oiseaux d’élevage (poulets, dindons, cailles, pintades, etc.) ainsi que les oiseaux d’ornement et les oiseaux sauvages, certaines souches entraînant un taux de mortalité élevé. Ce virus a également été isolé chez des mammifères dont l’homme, le rat et la souris, le vison et le furet, le porc, le chat, le tigre et le chien. En de pareilles circonstances et suivant la règlementation internationale, toute suspicion de cette maladie doit être immédiatement notifiée à l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie) et la confirmation ou non du diagnostic biologique doit être faite par le laboratoire de référence de la même organisation.
Rémalia YAMADJAKO (Stag)