Critique de Akindès contre le retour des 26 œuvres: Au-delà des adversités, il faut saluer l’acte (Opinion de Fara Ibrahim)

(Une Opinion de Fara Ibrahim)

 

Dans la foulée de la restitution des 26 œuvres pillées par la France pendant la période coloniale, l’ancien ministre du Bénin, Sylvain Akindès Adékpédjou s’est fendu d’un post sur sa page facebook pour minimiser les efforts du président de la République, Patrice Talon dans le retour desdites œuvres au bercail. Il fustige le nombre insignifiant des œuvres restituées par la France au Bénin. « De 3647,on nous rend 26 et vous gargarisez dans une auto-satisfaction. Il faut être un béninois pour l’être », a déclaré l’ancien ministre. Une affirmation qui tranche nettement avec l’engouement suscité par l’acte posé par Patrice Talon. Réussir à faire revenir ces 26 œuvres, si insignifiantes qu’elles soient, vu le nombre important qui séjourne encore en France, 130 ans après un retrait illégal de leur milieu naturel, est un acte de bravoure à saluer. Avant Patrice Talon, bien des tentatives se sont révélées infructueuses par le passé. Le chef de l’État a donc réussi là plusieurs autres ont échoué. Au-delà de toute considération politique, ce retour reste un acte fédérateur qui implique tous les citoyens béninois et a été à juste titre salué par tous les Béninois et au-delà. Patrice Talon lui-même l’a reconnu, ce premier lot symbole ayant fait l’objet de retour au bercail, n’est que le point de départ d’un long processus. La dynamique devrait se poursuivre donc à en croire la déclaration du chef de l’État, lors de la signature de l’acte fondateur de la restitution. Chacun a sa méthode de travail et les forces en présence ne sont pas les mêmes. Un pas vient d’être posé et il convient de soutenir le mouvement. Peut importe les méthodes adoptées, la fin justifiera les moyens mis en œuvre.

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