Le Département des lettres modernes de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), organise les 23, 24 et 25 novembre 2021, un Colloque international sur les 30 ans des conférences nationales, couplé à une cérémonie d’hommage à ses enseignants admis à faire valoir leurs droits à la retraite. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée, mardi 23 novembre 2021, dans l’amphi Idriss Deby, de l’Uac.
Axé autour du thème : « Trentenaire des Conférences nationales en Afrique : pistes de relectures en Lettres, Langues, Arts et Sciences pour les à-venir possibles. », le Colloque international sur les 30 ans des conférences nationales, vise à décrire les reconfigurations des champs littéraires et artistiques au lendemain de la tenue de ces assises nationales historiques, puis à évaluer les options et orientations décidées à la conférence nationale des forces vives, à l’aune des programmes de gouvernement de ces 30 dernières années. Pendant 3 jours, les participants se pencheront sur cet événement majeur de l’histoire récente du Bénin et de l’Afrique, sur la base d’une cinquantaine de communications qui seront présentées par des enseignants chercheurs et des doctorants de nationalités algérienne, béninoise, burkinabè, canadienne, congolaise, guyanaise, gabonaise, ivoirienne et togolaise. Les domaines d’intervention vont de la philosophie à la littérature, en passant par l’histoire, la socio-anthropologie, la linguistique, les sciences politiques… Par ce Colloque international, le Département des lettres modernes de l’Uac entend aussi honorer ses enseignants désormais à la retraite après de bons et loyaux services rendus à la nation.
A l’ouverture…
Pour le chef du Département des lettres modernes, président du Comité d’organisation, cette initiative n’est pas un effet du hasard pour la simple raison que le Département des lettres modernes s’est approprié la vision et les objectifs stratégiques de l’Uac à l’horizon 2023. En l’occurrence, l’objectif stratégique numéro 2 : « Promouvoir une recherche scientifique de qualité au service du développement ». Fernand Nouwligbèto a exprimé ses sentiments de profonde gratitude à l’égard de tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à faire de ce rêve une réalité. Selon les propos du doyen de la Faculté des lettres, langues, arts et communications (Fllac), pour en avoir donné l’exemple, il y va de soi que le Bénin soit le lieu privilégié, pour faire le bilan de cette expérience et ce, vu les divers bouleversements ayant troublé le ciel serein des démocraties africaines. Vincent Atabavikpo nourrit l’espoir, que les conclusions de cette grande rencontre scientifique, contribueront à asseoir davantage la démocratie dans « nos nations respectives, pour un meilleur développement de notre continent ».
Pour resituer les attentes du Colloque, le représentant du recteur de l’Uac s’est livré à une série de questions : « Les pays africains ont-ils satisfait les attentes qu’ils avaient suscité au sein des peuples ? Les fruits ont-ils tenu la promesse des fleurs, quand on sait le nombre de personnes qui perdent leurs vies lors des conflits préélectoraux et post électoraux, quand on sait les nombreux dégâts matériels que ces conflits occasionnent ? Peut-on être fier des expériences démocratiques en Afrique en 30ans de pratique démocratique ? Avons-nous fait des progrès significatifs dans les domaines de l’éducation, de la science, de l’économie, de la culture, de la technologie et dans nos politiques linguistiques? », s’est interrogé Romain Hounzandji. Il a invité les participants à mener des débats ouverts, profonds et conviviaux, pour qu’au terme des travaux, « nous puissions tirer des conclusions dont la mise en application aidera à améliorer la pratique de la démocratie en Afrique et dans le monde ».
Thomas AZANMASSO