Shelter Afrique : Le pari de faire prospérer le financement de l’habitat en Afrique

Par son audace et le style de son management à la tête du groupe Shelter Afrique depuis environs trois (03) ans, le Directeur Général Andrew Chimphondah avec le soutien de son conseil d’administration, travaille à démentir la perception qui consiste à ce que les banques de l’habitat montées en Afrique par les Etats pour des solutions adaptées aux problèmes de logement finissent par mettre la clé sous la paillasson.

Face à un défi de fournir plus de 56 millions d’unités de logements dont 90% dans la catégorie des logements abordables, l’Afrique peut désormais compter sur un outil de financement mis en place par les Etats : Shelter Afrique. Se relevant depuis 2018 d’une crise qui a failli le conduire sur la liste des initiatives publiques de financement de logement qui ont échoué comme le Crédit immobilier et hôtelier du Maroc ou encore le Crédit foncier au Cameroun, Shelter Afrique retrouve une santé financière qui le rétablit dans son rôle de principal allié des Etats et du secteur privé pour le financement et le développement du logement, notamment du logement abordable.

Alors que jusqu’en 2018, la quasi-totalité des Etats parties au capital du groupe ne libéraient plus leurs contributions annuelles, de 2018 à 2021, tous ou presque se sont mis à jour ; d’autres ont même augmenté leur participation au capital. Le 22 septembre 2021,Shelter Afrique a par exemple « reçu 2.5 millions $EU dans la souscription additionnelle de capital du gouvernement de la République démocratique du Congo, RDC après la 40ème AGA tenue à Yaoundé Cameroun le 24Juin 2021.

 

Cette participation supplémentaire porte désormais la participation du pays à 1,68%, contre 0,74% précédemment », peut-on lire dans un communiqué de presse du groupe publié à l’occasion. « La RDC rejoint ainsi plusieurs autres pays qui ont accéléré la souscription de capitaux dans le fonds panafricain pour le développement du logement en 2021, notamment le Kenya (9,3 millions de dollars), le Cameroun (3,53 millions de dollars), l’Afrique du Sud (2,5 millions de dollars), l’Afrique du Sud (2,5 millions de dollars) et l’Asie du Sud (2,5 millions de dollars)., le Mali (2,06 millions), le Rwanda (1,1 million), l’Ouganda (0,1 million), le Togo (0,58 million), la Tanzanie (2,67 millions), le Swaziland (0,3 million) et la Côte d’Ivoire (0,57 million). Les cinq premiers actionnaires de ShelterAfrique sont le Kenya avec 17,61%, le Nigeria avec 13,15%, la BAD avec 12,71%, le Mali avec 5,54% et le Ghana avec 5,28% », précise le même communiqué.

Ces opérations de mobilisation de capitaux entreprises par le Directeur Général Andrew Chimphondah qui a pu convaincre les décideurs aux plus hauts niveaux dans les pays actionnaires, ont permis de collecter de mai à novembre 2021, un montant total de 22,7 millions de dollars au titre des capitaux supplémentaires des Etats.

La nouvelle équipe dirigeante ne compte pas se limiter seulement à une remobilisation des 44 Etats actuellement actionnaires. Elle vise par ailleurs l’adhésion des autres Etats qui n’ont pas décidé d’entrer dans le capital de Shelter Afrique ainsi que de grands groupes financiers du secteur privé.

 A cet effet, le Fonds de Solidarité Africain (FSA), est devenu depuis le 17 août 2021, le 47ème Actionnaire de Shelter-Afrique en souscrivant au capital de la société. Avec son siège à Niamey, Le Fonds Africain de Solidarité (FSA) a été créé le 21 Décembre 1976 avec pour mission de faciliter le développement économique de ses Etats membres africains en jouant le rôle de catalyseur des systèmes financiers pour permettre aux Etats et aux entreprises publiques et privées, d’une part, d’accéder à des prêts destinés à financer des projets d’investissements productifs, et d’autre part, en facilitant la mobilisation de l’épargne locale et extérieure, notamment par des interventions de garantie sur les marchés financiers.

Son entrée dans le capital de Shelter Afrique porte à 47 le nombre des actionnaires répartis en Classe A et B. La classe A est constituée des Etats et la Classe B composée jusque là de la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Société Africaine de réassurance (Africa-Re) que rejoint le Fonds Africain de Solidarité (FSA) avec pour conséquence immédiate, l’accroissement des possibilités de financement et du développement du logement pour tous en Afrique.

Ces efforts de mobilisation de capitaux, à en croire des milieux introduits à la gouvernance du groupe Shelter Afrique, sont inscrits dans un plan cohérent qui s’exécute avec la participation de toutes les entités compétentes du groupe et dans la transparence, afin d’apporter une réponse satisfaisante aux besoins pressants des Etats en fourniture de logements décents et abordables à leurs populations dont la démographie croit de façon exponentielle. La problématique est devenue d’ailleurs si préoccupante pour les Etats qu’en juillet 2021, dans une déclaration conjointe à Yaoundé au Cameroun, les Ministres Africains et les chefs de délégation des ministères en charge de l’habitat et du développement urbain, les ministres africains des finances, les directeurs et la direction de Shelter-Afrique, ainsi que des représentants d’institutions internationales, régionales et nationales, du secteur privé et de la société civile, ont convenu de renforcer les mécanismes de production de masse de logements décents et abordables sur le continent afin de parvenir au développement social et économique.

Et c’est en alternative crédible que compte s’ériger Shelter Afrique au cours des quatre décennies à venir avec le travail structuré que conduit depuis trois ans, son Directeur Général Andrew Chimphondah avec l’appui du conseil d’administration et des actionnaires.

Dès lors, se dressent devant Shelter Afrique des défis de divers ordres pour la garantie de logements décents et abordables aux populations notamment vulnérables du continent. Il s’agit entre autres des disparités entre les législations des Etats sur le foncier et la fiscalité applicable à la construction, aux coût des travaux de construction, l’absence de structures de financement disposant de capacités proportionnelles aux besoins, la prolifération d’établissements immobiliers informels et le choix des technologies de construction adaptées aux effets des changements climatiques, à la disponibilité de l’énergie électrique et aux capacités financières des utilisateurs finaux…

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