Elle est contente, l’Ambassadrice des Pays-Bas près le Bénin, Catharina Geertuida Maria Tjoelker-Kleve. La bactérie de mesures, de lois prises par le gouvernement béninois dans la lutte contre les violences basées sur le genre, dans sa dynamique de protéger la femme béninoise, a conquis son cœur. A cet effet, et pour féliciter les différents acteurs qui ont contribué à ce «succès» comme elle aime le dire, elle a organisé en partenariat avec le Réseau des féministes du Bénin, en collaboration avec EngenderHealth, un petit déjeuner de distinction.
Ce mardi 14 décembre 2021 à la Villa Livingstone (Haie Vive/Cotonou), ils étaient plus d’une dizaine à recevoir la distinction pour leur engagement dans la lutte pour que plus jamais, il n’y ait de violences sur les filles et femmes au Bénin. Parmi eux, des ministres du gouvernement, des députés, des acteurs de la Société civile intervenant dans la santé reproductive, la promotion et la protection des droits de la femme. Pour l’Ambassadrice des Pays-Bas près le Bénin, il était important d’organiser ce petit déjeuner de distinction pour encourager ces différentes personnes. Notamment, à voir «le merveilleux acquis». Elle cite, entre autres, la loi portant répression des infractions commises à raison du sexe et de la protection de la femme, le texte de loi modifiant et complétant le code des personnes et de la famille et le projet de loi portant modification de la loi relative à la santé sexuelle et de la reproduction. « J’espère que l’acte d’aujourd’hui soit le premier d’une chaîne qui va traverser le pays…», confie-t-elle.
Lauréat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurelien Agbénonci, va dire toute la gratitude du gouvernement. Pour lui, cette distinction sonne comme une remobilisation des énergies. Elle reste une source de motivation pour continuer l’œuvre. Tout en saluant la qualité de la coopération entre le Bénin et les Pays-Bas, il a réitéré l’engagement du gouvernement à perpétuer les actions visant à mettre fin aux violences faites aux femmes. «Pour qu’aucune fille ou femme ne souffre plus jamais des affres du sexe», complète pour sa part, la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé Mewanou, elle aussi lauréate. A cet effet, pensent l’honorable Sèdami Mèdégan Fagla et le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin (tous deux lauréats à l’instar du ministre de la Justice Séverin Quenum), il faut un travail de sensibilisation, d’accompagnement des filles et femmes à connaître leurs droits, de formation des hommes. En réalité, déclarent-ils, beaucoup d’efforts restent à faire et légiférer ne suffit pas à lui seul.