3ème édition du Grand Prix Littéraire du Bénin: Le Professeur Raouf Mama sacré meilleur auteur écrivain de l’année

Les lauréats du Grand Prix Littéraire du Bénin ont reçu leur distinction,  vendredi  17 décembre 2021, à la salle bleue du palais des congrès de Cotonou.

 

 A la faveur d’une cérémonie officielle, le livre et toute la chaîne de la production livresque ont été célébrés. Trois grands prix sont décernés aux plus méritants dans trois catégories pour le compte de cette année 2021. Dans la catégorie de la meilleure maison d’édition, c’est la Maison Ruisseau d’Afrique dirigée par Béatrice Lalinon Gbado qui décroche le trophée plus un chèque symbolique de trois(03) millions de franc Cfa. Le sésame dédié au meilleur journaliste chroniqueur littéraire, constitué d’un trophée et d’une somme d’un (01) million de franc Cfa est allé dans les mains de Tanguy Agoï journaliste à Canal3 Bénin. Et enfin le Grand Prix Littéraire de l’écrivain dont la plume captive l’attention, c’est le Professeur titulaire de chair d’Anglais, Raouf Mama qui se l’est arrogé.   « La littérature, bien avant le dessin et la chanson, est le premier territoire que l’homme a inventé pour déployer son imaginaire et survivre à sa mort. C’est un espace d’émotions qui conte, raconte, déclame, scande, dit la vie, la sublime souvent, la mutile parfois, mais reste, avant tout, un miroir grandeur-nature de ce que nous sommes, c’est-à-dire de simples mortels. C’est cette humanité que les écrivains n’ont de cesse de raconter et de réinventer à travers les formes les plus diverses, les écritures les plus variées, les talents les plus nourris. La littérature béninoise porte le substrat de cette tradition depuis Paul HAZOUME, auteur de l’inoubliable Doguicimi en 1938, jusqu’à Tanko Bana-Korodji, auteur des Prémices de l’humanité en cette année 2021. C’est ce monde de chasseurs d’étoiles, de porteurs d’utopies positives que nous célébrons aujourd’hui, comme ce fût le cas l’année dernière et l’année d’avant, à ce rendez-vous désormais acté comme traditionnel et incontournable dans notre agenda littéraire national. Qu’il me soit permis dès lors, d’exprimer ma joie de me retrouver ici pour honorer la créativité et la production de nos écrivains et éditeurs, deux complices historiques et inséparables qui drainent à leur suite les imprimeurs, les diffuseurs, les libraires et bien sûr, le public. À cet effet, le Gouvernement du Bénin a initié et mis en place d’importants projets visant à soutenir la jeune création par des actions d’incitation à la production, à l’animation de la vie culturelle, mais aussi à la structuration des entreprises créatives.

Le monde littéraire béninois, longtemps marqué par la rareté de prix littéraires d’envergure susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à son économie, attend désormais et toujours avec impatience ce rendez-vous annuel des récompenses et trophées. En effet, en l’absence d’académie, les prix littéraires qui sanctionnent les meilleures publications de l’année sont nécessaires voire indispensables à l’essor d’une véritable économie du livre. L’action du ministère en charge de la culture s’est traduite par la création du « Grand Prix Littéraire du Bénin ». Ce prix qui est à sa troisième édition, a révélé des talents comme Jean-Paul TOH-TOH, Anna Baï DANGNIVO ou encore Jérôme TOSSAVI. Mais il a aussi confirmé des auteurs comme Daté ATAVITO AKAYI, Habib DAKPOGAN ou Giovanni HOUANSOU. Dans le domaine éditorial, il a contribué à faire connaître Christon Editions, Plumes soleil, Éditions Savanes, Stars éditions et bien d’autres. Si à l’instar des distinctions littéraires internationales de prestige, le Grand prix littéraire du Bénin donne une légitimité littéraire à l’écrivain et à son livre, il demeure que cette récompense doit assurer au lauréat un succès de librairie. C’est ce à quoi nous allons désormais mieux œuvrer, ensemble avec les acteurs du secteur, diffuseurs, distributeurs, libraires, bibliothécaires et le public, pour créer et entretenir une ferveur autour des publications primées et une saine émulation au sein de l’industrie du livre afin que ces dernières soient vendues à des milliers, voire à des centaines de milliers d’exemplaires », retrace le Minitre Jean Michel Abimbola.

 

Teddy GANDIGBE

CotonouGrand Prix LittéraireNationalProfesseur Raouf Mama
Comments (0)
Add Comment