Désormais ancien président de la Fédération béninoise de scrabble: «Je n’ai aucune inquiétude…Je ne serai pas loin», rassure Jean-Eudes Agbemavo

Après près de 12 ans dans l’arène du scrabble béninois, il a décidé de laisser place à une nouvelle génération. Comme un vieux assis, il observera la gestion de la nouvelle équipe tout en apportant sa touche en cas de besoin. Lui, c’est Jean-Eudes Agbemavo, désormais ancien président de la Fédération béninoise de Scrabble (FéBéSc). C’est au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, samedi 27 novembre 2021, au détour de l’Assemblée générale élective, consacrant Hervé Boni comme nouveau président de la FéBéSc. Lisez-plutôt !!!

 

Vous êtes désormais ancien président de la FéBéSc. Qu’est-ce que vous retenez d’essentiel de votre mandat ?

Jean-Eudes Agbemavo : Ce que je retiens d’essentiel, c’est quatre années de dur labeur où nous avons des résultats que nous pouvons défendre, présenter aussi bien sur le plan national qu’international. Sur le plan national, nous avons organisé pratiquement toutes les compétitions statutaires à bonne date malgré la Covid. Nous avons eu une année 2020 où le championnat a eu lieu. Justement, parlant du championnat, nous avons retenu comme principe et nous avons décidé de dépayser chaque année le championnat. Donc, il y a eu une édition à Parakou, une autre édition à Natitingou, et la dernière édition à Bohicon. Nous avons fait un effort de restructuration parce que la plupart des Fédérations ont une faiblesse. En leur sein, il y a toujours ce que j’appelle la pyramide renversée. C’est-à-dire, la Fédération est structurée mais les Ligues sont moins structurées, les clubs encore moins. Ce que nous sommes en train de faire comme effort aujourd’hui, c’est déjà de partir à la base, d’avoir des clubs qui existent, qui ont une existence juridique et ensuite, que ces clubs puissent mener des activités sur un territoire qui est dévolu à une Ligue et que cette Ligue rende compte à la Fédération. Donc, nous sommes en train de réussir cela. Après, nous sommes passés de trois clubs qui existaient avant 2017 à 9 clubs dont 5 sont officiellement enregistrés et affiliés à la Fédération béninoise de scrabble. Ainsi, à partir de l’année 2022, si un club n’a pas son affiliation, il ne votera plus lors de l’Assemblée générale. Au plan international également, je pense que les premières années ont été fastes pour la Fédération avec deux titres sur le plan continental et des podiums dans toutes les disciplines. Je pense que 2020 avec la Covid, il y a eu un relâchement et beaucoup de mal fait au scrabble béninois. Et, les dernières sorties non pas été couronnées de succès. Je pense que nous sommes en train d’aller vers le piétinement et c’est pour éviter qu’il faut plus ou moins apporter du sang neuf et renouveler le personnel puis avoir un nouveau regard sur le scrabble béninois pour qu’on puisse faire l’ajustement et les changements qu’il faut pour qu’à nouveau, on parle du scrabble béninois à l’international comme étant la place forte par excellence du scrabble sur le continent.

Vous constituez une bibliothèque du scrabble béninois et vous avez décidé de déposer les armes. Vous êtes sûr que le nouveau bureau va tisser sa corde au bout de la vôtre ?

Oui, il y a ce qu’on appelle les meilleurs et les gardiens du temple. Je pense que l’on fait partie avec le Colonel Kouton, il y a un certain nombre de personnes qui en même temps sont consultés pour donner leurs avis. Ceux qui prendront notre suite ne sont pas des néophytes dans le scrabble. La plupart des membres du bureau ont déjà une expérience fédérale. Le président Hervé Boni a été secrétaire générale au tout début de la naissance de la Fédération. C’est un international en scrabble. Nous avons retenu comme principe au scrabble, de ne plus laisser les destinées du scrabble à des gens qui ne sont pas passionnés. Nous avons connu ce début là, il y a longtemps mais depuis un  moment, tous ceux qui sont au scrabble sont à la fois compétiteurs et acteurs résolus du scrabble béninois. Donc, je n’ai aucune inquiétude par rapport à ce fait-là. Et comme je le dis, je ne serai pas loin. Je n’aspire qu’à une chose. C’est à reprendre ma place dans les rangs et à me préoccuper plus de performances personnels dans la pratique du jeu que des questions liées à la gestion et au management du scrabble. Je pense que 12 ans en tant que secrétaire général, vice-président et président de la Fédération, il ne faut pas tomber dans le mythe ou dans le syndrome de l’homme indispensable. On évolue plus. Je pense que le moment était arrivé pour moi et pour l’équipe qui m’entourait de laisser la place à une autre équipe qui va faire une expérience que nous allons ensemble apprécier. Mais, je suis sûr, il n’y a que des personnes de bonne volonté dans ce nouveau bureau.

Un conseil à ce nouveau bureau avec à sa tête, le président Boni…

C’est de ne pas admettre en son sein des personnes qui ne travaillent pas. On a toujours ce problème avec toutes les Fédérations. Vous avez à peine deux ou trois personnes qui travaillent. J’ai décerné des prix de mérite par rapport à toutes les personnes qui se sont échinées à faire réussir ce mandat. Je pense que si chacun des membres qui lève la main pour dire que je veux servir le Scrabble, le faire en toute bonne foi, je pense que nous n’avons aucune inquiétude à avoir par rapport au devenir du scrabble d’ici un an, d’ici 2 ans, d’ici 5 ans.

Propos recueillis par : A.F.S.

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