Dans un entretien accordé à lesarenestv.com, Nadège Boni, secrétaire générale de la Fédération béninoise de lutte (FéBéLutte) a levé un coin de voile sur la lutte au Bénin. Elle n’a pas manqué de dévoiler les nouveaux objectifs de la FéBéLutte.
A en croire la secrétaire générale Nadège Boni, la FéBéLutte organise régulièrement chaque année le championnat national même si souvent elle se tenait en une journée. Mais cette fois-ci, la FéBéLutte dirigée par le président Yves Azifan a changé les donnes et le dernier championnat en est une preuve. Pour elle, il est question de redynamiser la lutte béninoise et la révéler au monde entier. «C’est cette année que nous avons tenu un championnat en trois jours. Cela veut dire que le Comité exécutif en place a un objectif précis, c’est de redynamiser la lutte béninoise et la révéler au monde entier», a-t-elle évoqué. Cependant, elle reconnaît que même les trois jours ne sont pas suffisants. «Les trois jours ne suffisent pas certes. Mais, pour une première, nous pouvons applaudir notre Comité exécutif. C’est une première. Je m’en félicite. Nous avons un mandat de quatre ans. Nous avons des objectifs clairs. L’année prochaine, nous allons peut-être faire 5 jours ou une semaine. Il y a un début pour tout», dit-elle, tout en précisant que le travail se fait au niveau de chaque club. «Ce sont les meilleurs lutteurs qui viennent pour le championnat national. C’est déjà un bon début pour nous. L’objectif est de faire de notre sport un sport national. Notre gouvernement a demandé qu’on fasse des championnats nationaux professionnels pour les sports de haut niveau. Nous sommes dans cette dynamique», a expliqué la secrétaire générale de la FéBéLutte.
Les meilleurs des meilleurs aux compétitions internationales
Dans ses propos, elle a rappelé que la FéBéLutte a un répertoire des meilleurs qui lutteront entre eux. «Et les meilleurs des meilleurs représenteront désormais le Bénin dans chaque catégorie aux compétitions internationales», souligne-t-elle. Mais elle évoque un problème commun à toutes les Fédérations sportives au Bénin. «Les problèmes auxquels nous faisons face, ce sont les mêmes un peu partout. Dans la Sous-région, ce sont des problèmes financiers, d’infrastructures, de logistique… Et, surtout, avec la lutte olympique, il faut du matériel. Ce sont les problèmes qui minent la lutte béninoise», rappelle-t-elle.
La présence du Bénin au Tolac…
Pour elle, avec le répertoire de lutteurs que la FéBéLutte a répertorié, il sera organisé des compétitions entre les meilleurs du dernier championnat. Elle ajoute qu’au terme de ce rendez-vous, les meilleurs seront retenus pour représenter le Bénin aux prochaines compétitions internationales. «Un travail efficace sera fait pour que le Bénin ne soit plus au Tolac en ballade», a-t-elle indiqué avant d’ajouter : «Quand on parle de lutte, c’est le Sénégal et le Niger. Nous voulons laisser notre empreinte». Toutefois, l’objectif du Bénin reste raisonnable. «L’objectif, aujourd’hui, c’est de ramener une ou deux médailles pour que les gens puissent savoir qu’au bénin, on pratique la lutte. Pour que, dans la Sous-région, les Béninois soient respectés. Aujourd’hui, quand on parle de lutte, c’est le Sénégal et le Niger. Nous voulons laisser notre empreinte. C’est pourquoi le nouveau Comité exécutif de la FéBéLutte cherche à ramener une ou deux médailles à la maison», a-t-elle fait savoir.
Désormais, souligne-t-elle, les anciennes pratiques seront mises à l’écart et la place à la professionnalisation de la lutte béninoise. «Tout doucement, la lutte béninoise est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Vous allez le constater bientôt. Notre objectif est de faire en sorte que notre pays soit cité parmi les grandes nations de lutte comme le Sénégal, le Niger. Un bon travail est en train d’être fait. Et le résultat est pour bientôt», a conclu Nadège Boni.
M.M.